Le climat social dans la Loire est en ébullition depuis l'annonce du projet de restructuration de Giat industries. En terre ligérienne, l'impact sur les effectifs est particulièrement lourd : les suppressions d'emploi devraient atteindre au total 1 600 personnes.

La Sofred Rhône-Alpes, filiale de réindustrialisation de Giat, interviendra pour aider à la création de 1 600 emplois dans le bassin. Toutefois, son responsable, Robert Delolme, reste prudent : « Notre métier, c'est le portage de projets industriels pour le développement local, pas le reclassement "à chaud". Pour l'instant, je ne connais rien du plan, la direction nous livre les informations au compte-gouttes. »

A Roanne, l'intersyndicale CFDT-CFTC-CGC-CGT-FO se mobilise pour obtenir l'arrêt du plan Vigneron et une étude sur les perspectives industrielles. Les élus locaux, déroutés par l'ampleur du plan social, se sont aussitôt rangés à leurs côtés. Ensemble, ils souhaitent conserver la maintenance des chars Leclerc et obtenir une diversification de l'activité des sites locaux dans les domaines civils du ferroviaire et de l'aéronautique.

Le 10 avril dernier, un conseil municipal extraordinaire, convoqué par le député-maire UMP Yves Nicolin, a réclamé, à l'unanimité, « un moratoire sur le dossier Giat et l'annulation du comité central d'entreprise prévu le 16 avril », ainsi que « des mesures d'aides urgentes et significatives en faveur du territoire roannais déjà durement touché ».