L'emploi dans l'industrie pharmaceutique se porte bien, merci. Avec une progression de 20 % de son effectif depuis dix ans (1990-2001), elle totalise, aujourd'hui, près de 100 000 salariés et génère quelque 142 000 emplois induits. Ces chiffres ont été communiqués, le 2 avril dernier, par la fédération patronale, Leem (Les entreprises du médicament), sur la base des données de son "Observatoire", créé en 1994, et de deux enquêtes menées en février et mars derniers auprès d'une douzaine d'entreprises (représentant 60 % de l'effectif total).

Avec 2 000 créations d'emploi par an, le secteur compte maintenir son niveau de recrutement en 2003. Mais le marché du travail ne répond pas à près de 20 % de ses besoins de recrutement, tant en termes de diplômes que de métiers. Manquent à l'appel : des médecins, des pharmaciens industriels, mais aussi des chargés de pharmacovigilance, des responsables d'études cliniques, des visiteurs médicaux, des techniciens de production et de maintenance, etc.

Pour pallier ces carences, Leem adresse plusieurs propositions aux pouvoirs publics. Notamment : revaloriser les filières scientifiques et techniques, faciliter l'orientation des étudiants vers la pharmacie en général et la filière industrie en particulier, professionnaliser les enseignements, offrir la possibilité de stages dans l'industrie dans le cursus de médecine ou encore créer des formations courtes et opérationnelles complémentaires à un bac professionnel.