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La vie sur place

SANS | publié le : 08.04.2003 |

D'après l'ambassade de France, 3 800 Français sont installés à Singapour, 12 000 en Chine et un millier à Hongkong. La plupart des grands groupes français ont des filiales ou des bureaux de représentation. Sur place, la vie tourne au ralenti. Dans l'ancienne colonie britannique, la plupart des bureaux sont fermés et le personnel renvoyé à la maison dès qu'il montre des symptômes du virus. « Le lycée français est fermé pour un mois, il ne réouvrira que le 5 mai, explique Isabelle Hurel, présidente de l'Union des Français de l'étranger (UFE). La plupart des familles françaises en profitent pour quitter le pays. »

Rues désertées

A Singapour, l'ambiance est similaire. « Les centres commerciaux sont désert és, les rues sont anormalement vides, et dans les restaurants, la clientèle a chuté de 50 % en quelques jours. Toutes les écoles sont fermées, et même, depuis le 2 avril, une université », indique Béatrice Kerrelle, présidente de l'Association française de Singapour. Dans les entreprises ? « Le management est un peu plus souple que d'habitude, les salariés peuvent arriver en retard. Certains travaillent chez eux pour éviter de prendre les transports publics. Mais la principale inquiétude, ici, c'est l'emploi. La pneumopathie n'arrange rien aux résultats économiques moroses et beaucoup se demandent ce qu'ils vont devenir en juin, pensant à des licenciements très proches. »

Shanghai sereine

Seule Shanghai refuse, pour l'heure, de céder à la panique. Mais c'est clair, « tous les voyages en direction du sud du pays (l'épicentre de l'épidémie, NDLR) ont été annulés, affirme Annick de Bentzmann, présidente du Cercle francophone de Shanghai et vice-présidente de la chambre de commerce et d'industrie française en Chine. The business is as usual*». La CCI de Shanghai, tout comme le consulat, joignables jour et nuit, tentent toutefois de rassurer les expatriés en diffusant quotidiennement des informations sur l'évolution de la situation, les consignes de sécurité préconisées par les entreprises françaises sur place et les bulletins de l'OMS (l'Organisation mondiale de la santé), tout en demandant aux expatriés de recueillir des « informations de voisinage » pour se faire une idée précise de la situation.