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Baisse des accidents du travail en 2001

SANS | publié le : 08.04.2003 |

Entre 2000 et 2001, les accidents du travail ont reculé, selon le rapport annuel du Conseil supérieur de la prévention des risques professionnels. Le nombre de maladies professionnelles a, lui, augmenté de 24 % en 2000 par rapport à 1999.

En 2001, le nombre d'accidents du travail est passé de 743 435 à 737 499, selon le Bilan 2002 du Conseil supérieur de la prévention des risques professionnels, présenté le 31 mars dernier. Sur cet ensemble, les accidents graves entraînant une incapacité permanente, au nombre de 43 078, ont reculé de 10,43 %.

Décès accidentels stables

En revanche, le nombre de décès survenus à la suite d'un accident (730) est resté stable en 2001, et ce, malgré l'augmentation du nombre de morts dans le secteur de la chimie (22 en 2001 contre 9 en 2000), directement liée à l'explosion de l'usine AZF de Toulouse (30 morts, selon le dernier bilan officiel). Cette stabilité fait suite à une légère baisse (1,7 % en 2000), précédée de deux années de hausse (3,3 % en 1999 et 4,2 % en 1998).

Les diminutions les plus marquées ont été enregistrées dans les secteurs du bois-ameublement-textile (-23,3 %) et des commerces non alimentaires (-18,3 %). Outre le cas particulier de la chimie, les secteurs des services et de la métallurgie ont vu le nombre des décès progresser de 34 % et de 20 %.

Entre 1999 et 2000, les maladies professionnelles reconnues (30 127) ont, quant à elles, augmenté de 24 %, tandis que les décès provoqués par ces maladies (235) ont connu, pour la seconde année consécutive, une forte hausse (46 %). Ces décès étaient passés de 104 en 1998 à 161 en 1999 (+ 54 %). Les troubles musculo-squelettiques (TMS) restent, comme entre 1998 et 1999, prédominants, puisqu'ils sont à l'origine des trois quarts des pathologies. Si les maladies liées à l'amiante représentent 12 % des dossiers reconnus, elles pèsent 60 % du coût total des indemnités versées par le régime. « En France, comme en Europe, les dernières données disponibles relatives aux maladies reconnues d'origine professionnelle révèlent que les problèmes de santé liés à l'intensité du travail sont toujours très présents, voire structurels », note le Conseil supérieur de la prévention des risques professionnels.

Orientations envisagées

A l'occasion de la remise de ce bilan, François Fillon, le ministre des Affaires sociales, a tracé les grandes orientations en matière de protection de la santé au travail. Elles portent, notamment, sur une meilleure connaissance des risques et sur une réforme de la médecine du travail devant favoriser la pluridisciplinarité et la conversion de médecins de ville libéraux en médecins du travail.