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Sollac Atlantique s'engage à recréer des emplois

SANS | publié le : 01.04.2003 |

Le 6 décembre dernier, Sollac Atlantique a si- gné la première importante convention de revitalisation d'un bassin d'emploi, menée dans le cadre de la loi de modernisation sociale. La société, membre du groupe Arcelor, s'engage à compenser les effets économiques de la fermeture de son usine sur le site de Biache-Saint-Vaast, près d'Arras, survenue en septembre 2002.

Des engagements sur trois ans

« Nous nous engageons à mobiliser des moyens financiers sur trois ans, explique Daniel Soury-Lavergne, directeur général adjoint de Sollac Atlantique. Si nos engagements ne sont pas tenus, nous aurons à verser des pénalités aux pouvoirs publics, conformément à la loi. » Sollac a confié à deux sociétés, filiale ou partenaire du groupe Arcelor, le soin d'exécuter cette double mission : Bail Industrie, spécialiste de la reconversion immobilière, et Sodie, conseil en création et développement d'entreprises, dont une antenne a été ouverte non loin du site, à Vitry-en-Artois.

A cette convention, signée entre l'entreprise et l'Etat, une autre a été annexée, élaborée par la communauté de communes Scarpe-Sensée. « La moitié des ex-salariés de l'usine Sollac habitent sur notre territoire, explique Pierre Georget, président de la communauté de communes. Quand nous avons appris que Sollac Atlantique s'apprêtait à signer une convention avec l'Etat, nous avons revendiqué notre participation. La compétence économique est obligatoire pour les communautés de communes. »

Une nouvelle société s'implante

Première action de revitalisation : l'annonce spectaculaire, trois mois après la fermeture du site, de l'implantation d'une joint-venture entre l'italien Magnetto, client historique de Sollac Atlantique, et le japonais Unipres. La nouvelle société, UM Corporation, produira des pièces de carrosserie dès décembre 2003, et devrait créer une centaine d'emplois. « UM Corporation ne sera pas obligée d'embaucher nos anciens salariés, reprend Daniel Soury-Lavergne. Indépendamment de notre engagement sur le site de Biache-Saint-Vaast, nous proposons à chacun des anciens salariés un reclassement en interne. A la date du 15 février, moins de 80 personnes, parmi les 422 ex-salariés de l'usine, étaient encore suivies par la cellule de reclassement gérée par Sodie. »

La communauté de communes, quant à elle, essuie, avec la fermeture de l'usine Sollac, une perte de 750 000 euros de taxe professionnelle unique. Afin de combler le trou économique annoncé pour juillet 2004, elle met en avant son infrastructure routière, sa taxe professionnelle très basse et son aide spécifique pour l'achat de terrain, accordée aux entreprises qui embauchent.