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« Les PME résistent mieux que les grandes entreprises »

SANS | publié le : 01.04.2003 |

E & C : Vous avez présenté, le 25 mars dernier, la 25e enquête d'opinion de la CCIP, réalisée par Médiamétrie*. Comment s'est comporté l'indicateur emploi ces six derniers mois ?

M. F. : Après une baisse lente mais ininterrompue depuis septembre 2000, l'indicateur emploi marque une pause (solde des réponses relatives à une hausse de l'effectif et de celles relatives à une baisse, ndlr). Il est passé, en six mois, de 3 à 2 ; 16 % des dirigeants indiquent une hausse de leur effectif contre 70 % qui l'ont stabilisé et 14 % qui l'ont diminué. Ce sont les secteurs de l'immobilier, des banques et assurances et des services aux entreprises qui ont le plus recruté.

E & C : Quelles sont les perspectives en matière d'emploi salarié ?

M. F. : Les entreprises, qui avaient retardé ou limité, jusqu'à présent, les ajustements microéconomiques nécessaires, ne peuvent plus y échapper. Les grandes entreprises sont contraintes de réduire leurs effectifs. Ce mouvement, déjà perceptible à l'automne dernier, devrait se poursuivre. Pour les six mois à venir, le solde d'évolution des effectifs chute, en effet, à -20 points, alors qu'il se maintient à +12 pour les moyennes entreprises et à +9 pour les plus petites.

E & C : Les PME résisteraient-elles davantage à la conjoncture ?

M. F. : Je suis frappé de leur capacité de résistance face au pessimisme des grands établissements. Même en cette période de crise, elles constituent un vivier d'emploi essentiel en France. Ainsi, plus de 18 % des sociétés de moins de 10 salariés et 24 % des PME prévoient-elles d'embaucher au cours des six prochains mois, contre 13 % seulement des grandes entreprises. Mais combien de temps vont-elles pouvoir résister ? Surtout face à la position hégémonique de leurs grands donneurs d'ordres et à la pression sur les prix qu'ils leur font subir.