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Le CJD est proche du Medef

SANS | publié le : 01.04.2003 |

Le Centre des jeunes dirigeants (CJD) vient de présenter ses souhaits en matière de formation professionnelle. Des rencontres avec les partenaires sociaux sont prévues d'ici au 4 avril.

Pas de grosse surprise dans les propositions du CJD sur la formation continue, présentées le 27 mars. Mais des mesures qui vont dans le sens des propositions patronales avancées le 22 janvier dernier, lors de la relance du processus de réforme. En effet, parmi les mesures majeures, on retrouve : laisser à la négociation conventionnelle de branche la possibilité de fixer les pourcen- tages de répartition du 1,5 % formation suivant les besoins des différentes filières (hormis le CIF) ; mettre l'accent sur le co-investissement, selon une logique du contrat entre l'employeur et le salarié, et aligner la cotisation des moins de 10 salariés sur celle des plus de 10.

Fixation des critères de répartition

Dans la logique de ces mesures, le CJD propose la fixation de critères de répartition des fonds collectés favorables aux salariés peu ou pas qualifiés ; et la possibilité pour les entreprises de ne pas verser leur obligation aux Opca si elles prouvent qu'elles dépensent au moins cette somme en formation. Il se prononce, également, pour l'instauration d'un guichet unique comme lieu ressources et pour la possibilité de réaliser, tous les cinq ans, un bilan de compétences en dehors de l'entreprise.

Enfin, points moins fréquemment abordés, le CJD souhaite durcir les règles de dédit formation, préciser les règles comptables afin de considérer la formation comme un investissement et non un coût, et responsabiliser les établissements bancai- res pour qu'ils développent des offres de prêt à la formation.

Globalement, le CJD dit vouloir « faire de la formation permanente une responsabilité de l'entreprise, en accord et en collaboration avec les partenaires sociaux », et souhaite « la reconnaissance d'un droit à la formation professionnelle, garanti par la loi, transférable d'une entreprise à l'autre, et ce, tout au long de la vie ».

Questions de moyens

Reste qu'il est peu loquace sur les moyens et les financements afférents. Comme les partenaires sociaux patronaux, le CJD projette d'aborder les questions techniques et de "tuyauterie" « après ». Toutefois, sur ces questions de moyens, le Centre des jeunes dirigeants verrait d'un bon oeil un développement du Congé individuel de formation « grâce à des aides financières de l'Etat ». De même, le remplacement du salarié en formation par un chômeur, selon le principe du système danois de "Jobrotation", lui semble une piste à creuser, mais nécessitant un financement assuré par la collectivité à 50 %, l'entreprise assurant les 50 % restants, au prétexte qu'« il vaut mieux financer l'emploi-formation que le chômage ».

Le CJD présentera ces propositions aux partenaires sociaux avant la négociation du 4 avril.