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Communications informelles

SANS | publié le : 01.04.2003 |

Chacun comprend l'aspect mathématique de la réduction du temps de travail : travailler moins signifie avoir moins de temps pour faire les choses. Or les exigences d'entreprise n'ont pas changé. C'est donc l'exécution qui va souffrir. Comment se débrouillent les managers ? Pour commencer, ils éliminent souvent la préparation de leurs entretiens et réunions, la réflexion sur les dossiers, et globalement tous les moments de recul. Fini également les contacts qui ne sont pas des réunions de travail, les temps informels passés avec leurs collaborateurs et le dialogue de proximité. Pas le temps. Pas l'esprit disponible non plus. La pression des délais impose sa loi. Chacun s'en sort alors comme il peut : traiter les priorités impératives, survoler les autres sujets, décider vite, trop vite... sans prendre le temps d'informer ou de consulter les personnes concernées. Dans la foulée, les managers abandonnent l'entretien de leurs réseaux. Ils se disent qu'ils s'en occuperont plus tard, quand ils auront davantage de temps. Mais ce futur tant espéré n'arrive jamais.

Les responsables de ressources humaines, qui suivent de près les enquêtes de satisfaction internes, s'inquiètent. Car les résultats mettent en évidence la faiblesse des pratiques de management. L'entreprise vivrait-elle une sorte de retour en arrière ? Pas vraiment, mais cela y ressemble. Effectivement, la motivation souffre et les problèmes augmentent. Ces derniers existaient probablement avant, mais le dynamisme de l'activité les dissimulait. Lorsque chacun se sent engagé dans un mouvement constructif dont il tire les bénéfices, tout est plus facile. Aujourd'hui, la donne change. Les managers découvrent qu'ils doivent tenir leur rôle autrement s'ils veulent réussir : en étant présents, en écoutant leurs équipes, en construisant des solutions participatives, en collaborant avec les autres services, en suivant les réalisations et la progression de leurs collaborateurs... On prend conscience que l'informel a sa place, qu'il contribue largement à l'efficacité des équipes et à la production des résultats. On réalise également que le développement des réseaux est essentiel et qu'il est fondamental de les entretenir.

Dans les organisations complexes où toutes les personnes sont surchargées, c'est souvent par le relationnel et les liens affectifs que l'on dénoue rapidement les problèmes. Alors, réintroduire de l'informel dans son quotidien de manager ? Absolument, car c'est le ressort vital des entreprises en bonne santé.