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Comment faire face à la crise

SANS | publié le : 01.04.2003 |

Accueillir plus de seniors, réaliser une percée dans le secteur public : le Syndicat des entreprises de travail temporaire (Sett) souhaite développer ces différentes stratégies pour pallier la morosité économique.

La morosité économique n'épargne pas l'intérim : la profession a enregistré un recul de 7,3 % en 2002 par rapport à l'année précédente, selon le Sett (Syndicat des entreprises de travail temporaire). Le nombre d'intérimaires en équivalent temps plein est de 558 435, soit 2,1 % de la population active. Sans surprise, le poids des services continue à s'accroître, passant de 32,7 % en 2001 à 34,3 % en 2002. En revanche, la part de l'emploi industriel régresse, descendant, cette année, sous la barre des 50 %. Parallèlement, le niveau de qualification évolue. En un an, la proportion d'ouvriers non qualifiés a reculé de 45 % à 42,8 %.

Pour cette année, la prudence domine : le nombre d'intérimaires en mission, en janvier, est en recul de 6,5 % par rapport à janvier 2002. Dans ce contexte, le Sett souhaite assouplir les règles qui régissent la profession. Comment ? En militant pour l'ouverture de la profession à certains métiers (comme celui de médecin du travail) ou au secteur public. Des pratiques déjà en vigueur dans certains pays européens. « En Angleterre, les professeurs peuvent être intérimaires, en Irlande du Nord, ce sont les policiers, alors qu'aux Pays-Bas, certains personnels hospitaliers proviennent également du travail temporaire », indique Pierre Fonlupt, vice-président du Sett.

Agences pour seniors

Autre orientation probable : les seniors. Le syndicat réfléchit, ainsi, à la création d'agences spécifiques pour cette population. « Si, jusqu'ici, 55 % des intérimaires ont moins de 29 ans, il faut s'adapter à cette population, en assouplissant la législation, que ce soit en termes de durées de mission ou de motifs de recours, explique François Roux, délégué général du Sett. L'allongement de la durée du travail laisse présager un vif intérêt pour de nouvelles formes d'activité, en l'occurrence des missions ponctuelles et choisies. » Ces deux projets sont, d'ailleurs, débattus actuellement devant le Parlement européen. Une directive relative au travail temporaire, adoptée en mars 2002 par la Commission européenne, pourrait, en effet, voir le jour prochainement. Largement inspirée du modèle français, elle reconnaît l'égalité de traitement salarial entre intérimaires et salariés en poste dans une même entreprise. Une pratique française peu suivie dans le reste du monde.

Un congrès à Paris

Boutros Boutros-Ghali, ancien secrétaire général de l'ONU ; Nicole Notat, présidente de Vigeo ; Jacques Attali, président de la société de conseil A & A ; Alain Etchegoyen, philosophe... Voilà quelques-uns des invités du Congrès de la Ciett, la Confédération internationale des entreprises de travail temporaire, qui aura lieu à Paris, du 14 au 16 mai, avec pour thème : "Les défis de l'emploi au XXIe siècle".