La guerre anglo-américaine en Irak commence a affecté durement le transport aérien. Air France (environ 57 000 salariés) vient, en effet, d'annoncer la suspension de ses recrutements à titre conservatoire. Toutefois, cette mesure ne concernera pas les 1 000 ex-salariés d'Air Lib que l'entreprise nationale s'est engagée à intégrer.

Depuis le 1er février dernier, la compagnie aérienne a déjà embauché 163 collaborateurs de la société mise en faillite, et reçu 776 candidatures. De plus, le transporteur indique que dès la signature, avec le ministère des Affaires sociales, de la convention portant sur le plan de retraite progressive de ses salariés, il procédera aux embauches compensatrices, dont 500 sont réservées aux ex-personnels d'Air Lib.

Après les attentats du 11 septembre, Air France avait déjà décidé de suspendre son programme de recrutement, lequel avait repris en avril 2002. D'autres opérateurs ont annoncé des réductions d'emploi. Aux Etats-Unis, United Airlines, la deuxième compagnie aérienne américaine, réduira de 8 % ses effectifs et prévoit des mesures de chômage technique, et Northwest Airlines supprimera 4 900 postes.

British Airways a, de son côté, annoncé que son plan de suppression de 13 000 emplois, annoncé en 2001 et qui devait être achevé en mars 2004, sera anticipé pour se terminer en septembre prochain.