La direction du groupe de transport belge Ziegler, la CFDT et le SAG (autonome) ont signé, le 13 mars, un protocole d'accord autorisant le reclassement de 431 salariés de Grimaud Logistique, une des filiales françaises de Ziegler, mise en liquidation judiciaire le 5 mars. Cette décision du tribunal de grande instance de Bressuire (Deux-Sèvres) avait entraîné le licenciement de 1 155 personnes.

Selon Ziegler, 354 salariés ont d'ores et déjà accepté des propositions de reclassement au sein de ses différentes sociétés en France. Le protocole prévoit, également, la mise en place d'une antenne emploi pendant douze mois, dotée d'un budget minimal de 80 000 euros. Deux salariés de Grimaud, dont les salaires et les charges seront pris en charge par Ziegler, y seront détachés. Autres dispositions : le financement, par Ziegler, des formations continues des conducteurs routiers de Grimaud, ainsi qu'une aide à la mobilité pour les salariés qui accepteraient une mutation vers un autre site.

La CFDT, qui estime que « la politique du pire a été écartée », a, par ailleurs, annoncé, après avoir rencontré des représentants syndicaux de Ziegler Belgique, son intention d'étudier « les possibilités d'attaquer Ziegler devant la Cour européenne des droits de l'homme ». L'Union fédérale route CFDT dénonce un groupe « qui pollue le monde du transport en Europe, par des pratiques douteuses et contraires aux droits syndicaux et aux droits de l'homme ». Considérant ces propos comme infondés et diffamatoires, Ziegler se tournera vers les tribunaux.