Comme souvent pour les notions à la mode, celle de respect de l'environnement est plutôt vague. Dans certains cas, il s'agit tout simplement d'une antienne du marketing, qui a la faveur des directions parce que les consommateurs en redemandent.

Pourtant, au-delà de la poudre aux yeux, des thèmes commencent à se préciser concernant la sécurité, le dialogue social, la lutte contre le blanchiment d'argent sale et, encore plus précisément, les normes et les labels.

Les deux auteurs proposent, à la fois, un repérage conceptuel permettant au lecteur de comprendre ce que chaque notion recouvre vraiment, et une méthodologie d'action concrète. Le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises vis-à-vis de toutes les parties prenantes (stakeholders) recouvrent des réalités très labiles, qu'il convient, en effet, de pouvoir jauger concrètement pour les comparer.

Quels en sont les indicateurs ? Dans quelle mesure peut-on s'y fier ? Quels sont les moyens d'induire une vraie politique de responsabilité et quel en est l'enjeu ? Telles sont quelques-unes des questions abordées par les auteurs, sur fond d'une amplification médiatique constante, dont les grandes étapes s'appellent Kyoto, Johannesbourg, etc. Mais, derrière ces feux de la rampe, quelles sont les réalités, et quelles modifications du capitalisme appeler de ses voeux qui permettrait à cette (bonne) conscience planétaire de sortir d'un verbiage vertueux ?

Alain Chauveau est journaliste spécialisé sur les thèmes du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises.

Jean-Jacques Rosé est un homme de marketing et de communication. Il a, notamment, dirigé une agence-conseil en mécénat. Il mène actuellement une recherche doctorale sur l'éthique et le développement durable.