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Harmoniser les pratiques de paie

SANS | publié le : 25.03.2003 |

Avant de mutualiser sa paie, Sodexho a choisi de fédérer l'ensemble de son groupe avec un même outil informatique de gestion. Une opération complexe qui s'est révélée profitable à la mise en place, quatre ans plus tard, de son CSP.

Harmoniser. Tel est le credo de Sodexho, depuis six ans. Et, en la matière, cet acteur de la restauration collective a trouvé la parade en mettant en place un système informatique unique de gestion de la paie pour l'ensemble du groupe. « En 1997, nous savions que notre logiciel paie ne passerait pas l'an 2000. Ensuite, et après avoir réalisé un benchmark interne, nous avons conclu que notre groupe fonctionnait en France avec une organisation trop complexe », signale Hervé L'Homme, DRH France. Et pour cause : 28 sociétés, 8 conventions collectives applicables, 2 500 sites et... quatre systèmes informatiques. « D'autant plus que nous étions à l'aube des 35 heures, ajoute-t-il. Notre objectif était donc triple : fédérer l'ensemble des entités avec un même système de paie et d'administration du personnel, parvenir à une meilleure maîtrise des coûts informatiques et unifier le développement et la maintenance de ces systèmes informatiques. » Cette étape, aussi lourde a-t-elle pu être, s'est révélée bénéfique lorsqu'il a été question de centre de services partagés (CSP). « Un concept qui trottait déjà dans nos têtes en 1997 », convient Hervé L'Homme.

Mutualisation

En 2001, une fois le progiciel SAP RH et les 35 heures en place, le moment était venu de regarder de plus près la mutualisation de l'activité paie/administration du personnel, à la charge de 80 salariés. Les quelque 25 000 bulletins de paie partaient de trois centres différents. D'entrée, l'un d'entre eux, n'employant qu'une seule personne, est supprimé. Restaient alors ceux de Paris et de Bordeaux. « Trois scénarios, confirmant l'existence de ces deux sites, sont, alors, envisagés : soit nous répartissions l'activité du CSP par bassins d'emploi et non par types de clients (santé, scolaire, entreprise, ndlr), soit par segments de marché, soit, enfin, selon deux grandes zones géographiques, nord et sud de la France, avec des équipes polyvalentes », détaille Hervé L'Homme.

C'est cette troisième option, plus souple et plus riche d'un point de vue professionnel, qui sera retenue. Encore fallait-il convaincre les 80 salariés du bien-fondé de cette nouvelle organisation et, surtout, d'être mobiles, en termes de portefeuille clients. La curiosité aidant, les réticences ont été levées rapidement. Pour preuve, les formations visant à professionnaliser les gestionnaires de paie, dans un domaine autre que le leur, font le plein.

Si aucun licenciement n'était envisagé, aucune création de poste ne l'était non plus, exception faite de celui de directeur du CSP. « L'objectif était clair : créer de la valeur et de la productivité à l'aide du CSP. Notre groupe est en pleine croissance, mais il faut le gérer avec un effectif constant. » C'est chose faite. Après sept mois d'existence, le CSP tourne avec le même nombre de collaborateurs, mais traite 6 000 bulletins de paie supplémentaires.