logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Des salariés sans perspective

SANS | publié le : 18.03.2003 |

Comme le montre ce 31e baromètre Entreprise & Carrières/ Mutuelles Mieux-Etre, réalisé par Epsy*, le pessimisme domine chez les salariés.

Conséquences de la dé- gradation économique : 41 % des cadres et 38 % des ouvriers craignent une stagnation de leur rémunération. Paradoxalement, la peur du chômage passe à 58 %, contre 76 % en 2001 ! Mais cette régression ne concerne que les cadres (19 %, contre 39 % des ouvriers). Ce paradoxe n'est qu'apparent, souligne Jean-Claude Ducatte, directeur d'Epsy : « La crainte des cadres réside moins dans la perte de leur emploi que dans une absence de perspective professionnelle, qui leur permettrait de s'extraire de postes que beaucoup considèrent comme dévalorisés. Du faire faire, ils sont de plus en plus dans le faire, manifestation, pour eux, de cette dégradation statutaire. Derrière cette crainte, c'est la problématique de la motivation qui est posée. »Seuls 17 % des cadres voient, dans le départ en retraite des baby-boomers, des opportunités de carrière, contre 29 % des ouvriers. Mais, il faut lire cette opportunité comme un renforcement de l'emploi actuel, par départ naturel. « Cela traduit la situation sociale actuelle dans laquelle le pessimisme domine, même dans les entreprises épargnées par la crise. Il place l'encadrement au centre de la problématique sociale et pose la question de comment motiver des équipes quand son encadrement est lui-même dans le doute ! »

* Réalisé par Epsy, auprès d'un échantillon représentatif de 400 salariés, par téléphone, du 25 février au 3 mars 2003. Echantillon redressé : Sexe : Hom. 53,7 ; Fem. 46,3 ; Age : - 35 ans, 50,2 ; 35 à 44 ans, 28,5 ; + 45 ans, 21,3 ; Sit. prof. : cadre 15,6 ; ag. de maît. 23,3 ; emp. 31,8 ; ouv. 29,3. Taille ent. : - 50 sal. 33,1 ; 50 à 199 sal.17,2 ; 200 à 999 sal. 17,9 ; 1 000 sal. et +, 31,8. Sect. d'act. : indust. 26,4 ; com-distri.17,1 ; serv. march. 25,9 ; serv. non-march. 30,6.

Articles les plus lus