Metaleurop n'a pas fini de faire parler de lui. Dernièrement, c'est le ministre des Affaires sociales, François Fillon, qui s'est manifesté devant les députés. C'était le 11 mars dernier. Son annonce : la mise à disposition d'une enveloppe de 15 millions d'euros pour le reclassement des 830 salariés de la fonderie Metaleurop de Noyelles-Godault (Pas-de-Calais).

Leur licenciement devrait se concrétiser dans une dizaine de jours, soit un peu plus de deux mois après la décision de la maison mère, Metaleurop SA, de ne plus octroyer de nouveaux financements à sa filiale nordiste. De fait, celle-ci a été mise en liquidation judiciaire, le 10 mars dernier. Décision contestée par le comité d'entreprise, qui a saisi, en référé, la chambre commerciale de la cour d'appel de Douai.

Selon le ministre, une cellule de reclassement devrait être opérationnelle pour suivre individuellement les salariés. Par ailleurs, des agents de l'ANPE leur seraient exclusivement affectés. L'Unedic a, pour sa part, accepté de prendre en charge, à titre dérogatoire, les salariés les plus âgés.

Enfin, le gouvernement a fait connaître son souhait qu'un contrat de site soit négocié avec le territoire pour permettre, à côté du reclassement des salariés, de consacrer les efforts publics nécessaires aux investissements qui permettront de recréer des emplois.