E & C : La Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de travail et de vie a annoncé l'ouverture d'un bureau de liaisons en France, confié à l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact). Qu'est-ce qui a motivé cette installation ?

R.-P. B. : Au-delà de notre assise européenne, nous souhaitons, aujourd'hui, être plus présents à l'échelle nationale, en devenant non plus réactifs mais proactifs. En ouvrant ce centre national de liaisons en France, comme simultanément dans six autres pays de l'Union, nous disposerons mensuellement de l'agenda économique et social du pays. Nous pourrons, grâce à nos travaux, fournir un éclairage supplémentaire susceptible d'enrichir le débat national. Cette entrée nous permettra également d'améliorer notre communication et la diffusion de nos produits. En résumé, nous serons plus visibles et plus utiles. Précisons, toutefois, que cette nouvelle organisation en réseau, avec l'Anact comme représentant français, ne supprime pas les relations directes que souhaiteraient conserver certains de nos interlocuteurs. L'Anact a été choisie pour renforcer l'existant, non pour s'y substituer.

E & C : Pouvez-vous rappeler les missions de la Fondation ?

R.-P. B. : Nous fournissons aux différentes instances européennes, ainsi qu'aux partenaires sociaux européens, des éléments d'analyse et de connaissance utiles à la législation communautaire et aux négociations, sur la base d'études et d'investigations. Notre rôle est aussi d'animer la discussion et le débat sur les questions relatives aux conditions de travail, aux conditions de vie et aux relations sociales, et ce, tant au niveau européen que national. Le tout sur une base tripartite car la fondation est composée de membres de syndicats de salariés, d'employeurs et de gouvernements des quinze Etats membres.