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Le Pacte pour l'emploi allemand a vécu

SANS | publié le : 10.03.2003 |

Le patronat et les syndicats, à l'origine de la concertation sur la lutte contre le chômage, se sont séparés sur un constat de désaccord. Le gouvernement devra pourtant annoncer des mesures fortes.

C'en est fini du Pacte pour l'emploi, cette initiative de lutte contre le chômage lancée par les syndicats et reprise à son compte par Gerhard Schröder. Par huit fois depuis l'arrivée au pouvoir des Verts et des sociaux- démocrates à Berlin, en 1998, représentants des syndicats et du patronat se sont retrouvés à la chancellerie afin de tenter de relancer ensemble l'emploi. Sans résultat. La dernière réunion, le 3 mars, s'est achevée après trois heures de polémique sur un constat définitif de désaccord.

L'heure est à l'action

« Les deux parties se sont arc-boutées sur leurs revendications initiales (garantie d'un plus grand nombre de contrats de formation par l'apprentissage pour les syndicats ; assouplissement de la législation sur le licenciement et assouplissement des négociations de branche pour le patronat, ndlr), se plaint-on à la chancellerie. L'heure est, maintenant, à l'action, plus à la discussion. » Dès le 4 mars, en effet, Gerhard Schröder reprenait l'initiative : il a annoncé un discours de politique générale pour le 14 mars, riche en mesures concrètes d'assouplissement du marché du travail. L'objectif est de rendre l'Allemagne plus attractive. Accusé d'immobilisme, et confronté à 4,7 millions de demandeurs d'emploi, le gouvernement ne peut guère se permettre de demi-mesures. Les premières rumeurs font état d'une réduction de l'allocation de fin de droit pour les chômeurs longue durée dès 2004 (cette aide ne représenterait plus que 10 % de plus que l'aide sociale).

Mesures provocatrices

D'autre part, le gouvernement envisagerait d'assouplir la législation sur les licenciements, un projet défendu par le ministre de l'Economie Wolfgang Clement. Ces deux mesures constitueraient une vraie provocation pour les syndicats, qui ont déjà dû accepter, pendant la première législature Schröder, la mise en place de systèmes de retraite privés pour tous les salariés et la diminution du montant des pensions versées par les caisses publiques.