C'est le 5 mars que Jean-Pierre Raffarin devrait recevoir l'intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC et CFTC de Giat Industries pour confirmer les moyens mis en oeuvre - une aide d'un milliard d'euros pourrait être attribuée - pour restructurer le groupe public d'armement. Un sixième plan social devrait, en effet, être annoncé, dans les prochains jours « pouvant réduire de moitié les effectifs du groupe », selon André Golliard, délégué central CFDT. Déjà, en décembre 2002, un cinquième plan social avait ramené les effectifs à 6 200 salariés (contre 18 000 au début des années 80).
Le 27 février dernier, plusieurs manifestations de salariés ont eu lieu contre la menace d'un « massacre industriel », rassemblant 2 500 personnes, selon la CFDT, et 1 200 personnes, selon la direction.
Quelques jours plus tôt, Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Défense, avait pourtant tenté de rassurer les salariés sur l'avenir de l'entre- prise. Un argument qui faisait écho au rapport d'information de la commission de la Défense nationale et des Forces armées, présenté, en décembre dernier, au Palais- Bourbon. Ses deux rapporteurs confirmaient « qu'il est primordial pour la France de conserver une industrie de l'armement terrestre » tout en soulignant, toutefois, que le groupe est demeuré en « sureffectif structurel et déficitaire ».
