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« Réfléchir à l'intégration durable des femmes dans l'entreprise »

SANS | publié le : 04.03.2003 |

E & C : Quel appui apporte l'Anact aux entreprises qui souhaitent engager des projets sur l'égalité professionnelle ?

R. S. : L'Anact a signé, le 2 octobre 2001, un accord-cadre avec le secrétariat d'Etat aux Droits des femmes, qui prévoit une coopération entre les Aract (associations régionales du réseau Anact) et le réseau des délégations régionales des droits des femmes. Dans ce cadre, le réseau Anact peut apporter un appui méthodologique aux entreprises ou aux branches qui souhaitent engager des projets sur ces sujets. Trois thèmes ont été identifiés : la réduction-organisation du temps de travail pour l'équilibre entre les temps sociaux et familiaux ; l'usage du temps partiel ; la mixité des emplois et le développement des compétences.

E & C : Quelles actions avez-vous déjà entreprises ?

R. S. : L'Aract Rhône-Alpes travaille avec l'Agefos-PME sur l'articulation des temps sociaux et de travail, dans le cadre d'un projet européen Equal. Face aux difficultés de recrutement, des entreprises se disent : pourquoi pas des femmes ? Ainsi, l'Aract Haute-Normandie a été sollicitée par des entreprises de transport sur la féminisation de leurs métiers. En Lorraine, le programme Défi associe des acteurs locaux publics et privés sur l'intégration durable des femmes dans l'industrie. Nous sommes aussi sollicités par des CE qui veulent établir un plan d'action à partir du rapport de situation comparée.

E & C : Comment l'Anact envisage-t-elle une démarche d'intégration des femmes sur des métiers peu féminisés ?

R. S. : Nous travaillons avec les entreprises sur la définition des besoins, l'adaptation des postes de travail et sur l'accompagnement des femmes. L'objectif n'est pas de faire "un coup", mais de réfléchir à leur intégration durable. Cela implique de travailler sur les changements en termes d'organisation du travail. Des opérations de recrutement de femmes sur des métiers traditionnellement masculins existent depuis trente ans ! Mais, combien sont devenues chef d'atelier ? Le résultat, ce sont soit des ateliers féminisés, où elles sont moins qualifiées et moins bien payées, soit une femme rescapée d'une opération de "féminisation", qui n'a jamais évolué. La vraie mixité des emplois existera quand les femmes auront les mêmes parcours professionnels que les hommes.