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Les IRP passées au crible

SANS | publié le : 04.03.2003 |

Tirant de nouveaux résultats de l'enquête Réponse 98, la Dares montre le clivage entre élus et délégués syndicaux.

Vaut-il mieux avoir affaire aux élus qu'aux délégués syndicaux (DS) ? « Cela dépend pour qui », répond Daniel Furjot (Dares), auteur de l'étude Institutions représentatives du personnel et régulation sociale, présentée le 27 février dernier, lors du colloque "Travail et relations sociales en entreprise : quoi de neuf".

Pour les DRH, il semblerait que oui. Les réponses au questionnaire "représentants du personnel" de l'enquête Réponse 98 (investigation sur les relations professionnelles) montrent que les DS se déclarent plus sollicités par les salariés que ne l'indiquent les élus, affirment avoir mené plus d'actions auprès d'eux, sont plus critiques sur la qualité de l'information apportée par l'entreprise, ou déclarent un nombre de conflits et de grèves plus important que les élus.

Posture plus radicale

Bref, les DS adoptent une posture plus radicale, là où les élus sont plus hésitants. Une évidence ? « Peut-être, mais encore fallait-il la démontrer », répond, en substance, l'auteur. Qui place, en outre, ces résultats en regard avec la montée en puissance des comités d'entreprise, de plus en plus nombreux à signer des "accords", pour pallier la faible implantation des syndicats. « Telle est la situation du dialogue social dans les entreprises, affirme l'auteur : ou il est donc impossible de le nouer faute de partenaires dûment labellisés, ou il a lieu avec d'autres représentants, mais sous forme de simulacre ».