Le Fonds de garantie pour la création, la reprise ou le développement d'entreprise à l'initiative des femmes (FGIF), créé en 1989 par le ministère délégué à la Parité et à l'Egalité professionnelle, saisit l'occasion de la nouvelle "Journée de la femme" du 8 mars prochain pour présenter un bilan de son activité.

Le FGIF a été créé pour favoriser l'entrepreneuriat féminin, notamment en facilitant aux femmes l'accès aux crédits bancaires. Il est géré, depuis 2002, par France active garantie (FAG), une société financière agréée par le comité des établissements de crédit. Il l'était, auparavant, par l'Institut de développement de l'économie sociale.

1 600 créatrices ont bénéficié du FGIF depuis sa mise en place, soit un taux d'acceptation de 60 %. Mais, en 2002, ce taux a atteint 71 %, une progression « reflétant une meilleure qualité des dossiers reçus et, probablement, un plus grand recours des femmes aux réseaux d'accompagnement en amont du projet », analyse France active garantie.

En 2002, la garantie FGIF a été accordée majoritairement pour des créations d'activités (63 %), à des femmes aux chômage (61 %) ou salariées (26 %) ; 40 % d'entre elles ont créé au moins deux emplois ; 63 % de ces femmes étaient célibataires, divorcées ou séparées lorsqu'elles se sont lancées dans l'aventure de la création ou de la reprise d'entreprise. Dans 60 % des cas, elles ont créé des entreprises individuelles. Leur moyenne d'âge était de 36 ans.

Le FGIF peut être mobilisé quels que soient le statut juridique de l'entreprise, le secteur d'activité ou la situation économique de la créatrice : demandeuse d'emploi, sans activité, mais aussi salariée. Seule condition pour en bénéficier : être créatrice depuis moins de cinq ans et assumer réellement la responsabilité de l'entreprise bénéficiaire.

Le FGIF permet de garantir, à 70 %, des prêts bancaires compris entre 5 000 et 38 122 euros. Les prêts doivent être d'une durée comprise entre 2 et 7 ans, destinés à financer les besoins en fonds de roulements et/ou en investissements. Le dossier doit être approuvé par la délégation régionale et départementale aux droits des femmes et visé par la banque de la créatrice avant transmission à FAG. La personne bénéficiaire doit apporter une commission d'engagement de 1,5 % du montant garanti. Coût de cette aide ? 1 % du montant garanti n'est pas remboursé.