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Le patronat aux abois

SANS | publié le : 25.02.2003 |

Les faillites en cascade font craindre le pire au Medef concernant la situation financière de l'Association pour la gestion des salaires (AGS).

«L'Association pour la gestion des salaires est dans une situation financière limite. » Ernest-Antoine Seillière a profité du point presse mensuel du Medef, le 18 février dernier, pour alerter sur la mauvaise passe dans laquelle se trouve cet organisme.

Pistes de réforme

Gérée par le Medef et la CGPME, et financée par les cotisations patronales, l'Association pour la gestion des salaires (AGS) verse aux salariés les sommes qui leur sont dues (salaires et indemnités conventionnelles) lorsque l'employeur est insolvable. Or, il semblerait qu'elle ne puisse plus faire face aux demandes. Le président du Medef a donc conclu que l'AGS ne pouvait plus continuer à fonctionner en l'état.

Ses pistes de réforme ? Faire passer les règles de limitation de garantie de 13 à 6 fois le plafond des cotisations à l'assurance chômage et ne plus assumer les charges sociales en cas de liquidation d'entreprise.

Colère syndicale

Ces projets conduisant à une baisse du plafond des indemnités de licenciement n'ont pas laissé les syndicats indifférents, à l'instar de la CFE-CGC, qui précise que les « raisons de l'augmentation des redressements et liquidations judiciaires sont de l'entière responsabilité des employeurs ». Ce n'est pas à l'encadrement de payer les « pots cassés ». Pour Roland Metz, de la CGT, le Medef fait tout simplement preuve d'un « manque de décence ».