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Le Swat échoue chez Gulf Marine Fabricators

SANS | publié le : 18.02.2003 |

Le Swat (chantiers navals) regardera sans doute avec envie les résultats de Unite. Sa tentative d'implantation dans la filiale texane de Technip-Coflexip, Gulf Marine Fabricators, s'est soldée par un échec.

Comme son homologue Unite, le syndicat des chantiers navals avait pourtant fait appel à un syndicat français pour le soutenir. Mais le contexte local semble l'avoir emporté sur la force de la coopération transatlantique. Selon Yann Le Vot, membre de la délégation de l'Ugict-CGT de la maison mère, qui s'est rendu au Texas, des augmentations de salaires consenties par l'entreprise auraient, de facto, réduit l'intérêt du recours au syndicat.

Une législation défavorable

Pour Hélène Bouneaud, chargée des relations avec les Amériques à la CGT, cet échec s'explique également par une législation texane défavorable aux syndicats, une population "cible" d'immigrés très volatile, vivant presque en autarcie, et, donc, moins accessible à des intermédiaires comme les communautés religieuses, dont le rôle a, semble- t-il, été déterminant pour Brylane, et surtout une organisation inadéquate des syndicats américains. Les fédérations envoient, en effet, sur le terrain une task force dont la mission est de s'implanter dans une entreprise cible. « Mais si, au bout de six mois, elle n'est pas en position de force dans l'entreprise, la situation devient très compliquée pour elle et, en général, elle se retire », explique Hélène Bouneaud. D'où l'impossibilité d'une implantation pérenne et une logique du "coup de force" qui peut rebuter les salariés.