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L'accord de méthode d'ECCE a porté ses fruits

SANS | publié le : 18.02.2003 |

Le 5 février dernier, les partenaires sociaux d'ECCE, société de confection et de distribution, ont signé, à l'unanimité, un relevé de conclusions sur le projet de restructuration.

ECCE, société de confection et de distribution haut de gamme, continue d'innover en matière de dialogue social. Le 29 avril 2002, les partenaires sociaux avaient conclu un accord de méthode (voir Entreprise & Carrières n° 652 du 14 janvier 2003). Son but : encadrer l'information-consultation sur la restructuration du site de confection de Poix-du-Nord (59). Le 5 février dernier, ils se sont entendus sur un relevé de conclusions concernant les grands principes du projet de restructuration. Toutes les signatures y sont : tant celle de la direction que celles des membres du Comité central d'entreprise (CCE) et des syndicats.

Un signe de paix sociale

Une réussite qui ne s'est pas faite sans heurts ni contretemps. « Depuis le 20 mars 2002, date de l'annonce du plan de licenciements visant 400 emplois, nous avons eu un droit d'alerte, accepté de surseoir à la procédure dans le cadre d'un accord de méthode prévoyant la venue d'experts, entendu les propositions du CCE, pour partie contraires à nos orientations, pour enfin attendre le rapport d'un médiateur. Tout cela sans conflit social, s'enorgueillit Jean-Damien Waquet, directeur général adjoint. Ce relevé de conclusions est un signe de paix sociale. »

Pourtant, voici encore quelques semaines, la situation était totalement bloquée. Pas question pour la direction d'accéder aux demandes du CCE : réduire encore le nombre des licenciements, déjà ramené de 400 à 160, s'engager dans une diversification des activités et mettre en place un dispositif de validation des acquis (VAE) ouvert à tous.

Relevé de conclusions

L'intervention de Dominique Thierry, vice-président de l'association Développement et Emploi, nommé médiateur fin décembre, a permis de remettre les revendications des uns et des autres à plat, afin que se dessine un périmètre précis du sureffectif. Le relevé de conclusions précise, ainsi, que le futur plan de sauvegarde de l'emploi concernera, finalement, 140 emplois. Par ailleurs, 35 environ des personnes licenciées bénéficieront d'actions de VAE et de formations longues.

Même si « ce n'est pas un papier signé qui règle tout », comme le signale Monique Merceron, secrétaire du CE parisien, les membres du CCE sont toutefois satisfaits. En particulier, des promesses de la direction de réaliser des investissements industriels de l'ordre d'un million d'euros, en quatre ans, à Poix, d'approfondir sa réflexion sur la diversification et de se pencher sur l'organisation du travail à partir d'un audit extérieur. « Ce sont là des engagements, à nous de vérifier qu'ils soient appliqués », précise Monique Merceron, bien décidée à rester sur ses gardes, à l'heure de l'ouverture du livre III, dont la première réunion a eu lieu le 12 février dernier.