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Coopérative contre centre d'appels chez Lu Calais

SANS | publié le : 18.02.2003 |

Le groupe a proposé d'aider les salariés à réaliser leur projet de coopérative ouvrière, à condition qu'il se fasse en dehors de l'usine.

«Ce projet n'est ni responsable ni très sérieux. Les industries biscuitières sont en surcapacité et Danone n'a pas l'intention de sous-traiter une production de biscuits ». Voici ce que déclarait, le 23 janvier dernier, Jean-René Buisson, secrétaire général de Danone, à propos du projet des salariés de Lu Calais de création d'une coopérative ouvrière de production de biscuits, sur le site de l'usine. Ce plan venait en effet concurrencer l'arrangement conclu par le groupe avec l'entreprise Armatis : fermeture anticipée de l'usine au 30 mars prochain, pour permettre l'implantation, dès septembre, d'un centre d'appels (voir E & C n° 654 du 28 janvier 2003).

A l'occasion du dernier CCE de Lu France, le 11 février dernier, la direction du groupe a pourtant proposé aux représentants des salariés, « dans l'hypothèse où l'étude de faisabilité aboutirait à un projet économiquement viable », de soutenir le projet de coopérative par le don de machines et le financement d'études. Mais à condition que le projet se monte en dehors du site de l'usine, et que les représentants du personnel donnent leur accord pour l'installation d'Armatis. Ils avaient jusqu'au 14 février pour se prononcer.

Prolongement du préavis

Pour encourager les 130 salariés sans solution (qui continuent à percevoir leur salaire jusqu'au 30 juin prochain) à intensifier leur recherche d'emploi, le groupe a également proposé de prolonger leur préavis, par périodes de trois mois renouvelables jusqu'au 30 juin 2004, « dès lors qu'ils s'impliquent activement dans leur reclassement », de verser à ceux qui verraient leur trajet domicile-travail allongé une indemnité exceptionnelle de 178 euros multipliés par le nombre de kilomètres AR ainsi que la prolongation d'un an (jusqu'au 30 juin 2006) de la compensation de l'écart de salaire.