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Air France volera avec des capitaux privés

SANS | publié le : 18.02.2003 |

Le Sénat a adopté, le 12 février dernier, en première lecture, le projet de loi de privatisation d'Air France.

Alors que le tribunal de commerce de Créteil (94) vient de prononcer le dépôt de bilan d'Air Lib, la privatisation d'Air France est, elle, en ordre de marche. Le 12 février dernier, le Sénat a adopté, en première lecture, le texte de privatisation de la compagnie aérienne. Le projet de loi sera soumis à l'Assemblée nationale.

Selon le ministre des Transports, Gilles de Robien, la privatisation pourrait intervenir à la mi-2003 ou en fin d'année. L'Etat céderait 30 % du capital sur les 54 % qu'il détient aujourd'hui. Les salariés, qui possèdent 10 % du capital de l'entreprise nationale, se verraient attribuer autour de 15 %. Conséquence : l'Etat et le personnel disposeraient d'une minorité de blocage. Pas de quoi, en tout cas, rassurer les salariés d'Air France, échaudés par la déconfiture d'Air Lib, second pôle aérien hexagonal à capitaux privés. « Aucune raison ne justifie la privatisation. Nous persistons à penser qu'Air France va rester un service public pour assurer une mission d'aménagement du territoire », estime Patrice Hurel, délégué syndical FO d'Air France.

Débrayage

A l'appel de neuf organisations opposées à la privatisation (Alter, CGT, Ugict/CGT, CFDT, FO, FO-Cadres, CFTC, Sud Aérien et SNMSAC), les personnels au sol d'Air France ont observé un débrayage de 55 minutes lors de l'ouverture des débats au Sénat. Par ailleurs, une délégation de syndicats d'Air France et d'Air Lib était reçue par des sénateurs socialistes et communistes, qui ont voté contre le projet gouvernemental.