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Le rythme des départs anticipés s'accélère

SANS | publié le : 11.02.2003 |

Le chantier de construction navale a signé, il y a un an, un accord afin d'améliorer les conditions de départ anticipé des salariés. Par ailleurs, des mesures ont été prises pour faciliter les recrutements et la transmission des compétences.

Officiellement, la poussière du diable a été utilisée sur le chantier de Saint-Nazaire, de 1950 à 1982. A ce jour, seul le Tass de Nantes l'a condamné pour faute inexcusable dans trois dossiers de salariés. Plusieurs dizaines d'autres plaintes sont en instruction. Inscrite par un arrêté de juillet 2000 sur la liste des entreprises entrant dans le champ du dispositif de cessation anticipée d'activité, l'entreprise a déjà vu partir 562 salariés. Et 43 doivent quitter le chantier au cours du premier semestre 2003. Tous malades. « Tous souffrent de plaques pleurales ou d'épaississements pleuraux », reconnaît Christophe Mabit, adjoint du DRH. Pour accompagner ces départs, l'entreprise diffuse, depuis bientôt deux ans, les informations relatives à la cessation anticipée d'activité. Un tiers du temps de travail d'une conseillère du service social a été dédié à la constitution des dossiers des salariés candidats au dispositif. Plus de 200 personnes ont ainsi été reçues et aidées.

Conditions de départ

Un accord d'entreprise a également été signé, en janvier 2002, pour améliorer les conditions de départ. Et des mesures sont prises pour échelonner au mieux les départs, afin de faciliter le recrutement et la transmission des compétences. « En moyenne, les salariés qui quittent l'entreprise ont 55 ans, soit deux ans et demi de moins que les départs en préretraite progressive en vigueur sur le chantier. Nous provisionnions déjà les PRP, nous nous contentons donc de constituer des provisions supplémentaires », précise Christophe Mabit.

Coût inconnu

A quel coût ? Impossible de le savoir. La DRH du chantier renvoie vers la direction du groupe Alstom, qui se réfugie derrière un communiqué du 5 novembre 2002, relatif aux résultats financiers du premier semestre 2002. « La société estime n'avoir aucune responsabilité matérielle en matière de dommage causé par l'amiante. En France, ces cas sont couverts par la Sécurité sociale et un système de fonds public. [...] Nous n'avons fait aucun paiement compensatoire. » La DRH des Chantiers estime, pour sa part, que le dossier amiante a pour seul effet d'accélérer légèrement le rythme des départs anticipés : « Nous avons passé le gros des départs. La pérennité de l'entreprise n'est pas menacée. »

CHANTIERS DE L'ATLANTIQUE

Effectifs : 5 000 salariés.

Chiffre d'affaires : 1,74 milliard d'euros, en 2001.