logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Il fait bon vivre chez Edward Jones, selon Fortune

SANS | publié le : 11.02.2003 |

Formation continue, promotion interne et égalité des chances : les atouts d'Edward Jones, société de bourse qui parie sur ses salariés, lui ont valu la palme du magazine Fortune pour les entreprises où il fait bon vivre.

La société de bourse américaine Edward Jones, basée à Saint-Louis, dans l'Etat du Missouri, a remporté, cette année, la première place au classement établi par le magazine Fortune des 100 meilleures entreprises où il fait bon travailler. Surprenant, alors que Wall Street affiche profil bas. Les courtiers des grandes banques et des cabinets prestigieux de New York serrent les dents en espérant que la vague des licenciements les épargnera. Chez Edward Jones, pas de souci.

Effectifs maintenus

Dans le groupe de 25 278 salariés, les suppressions d'emploi ne sont pas de saison. A la fois par conviction managériale et grâce au bon sens financier du Pdg John Bachmann, un homme du Midwest, l'Amérique profonde. Ni lui ni son gourou consultant, le célèbre Peter Drucker, ne se sont laissés griser par la bulle Internet, et son éclatement a épargné la société. Mais, en outre, les effectifs ne sont pas une variable d'ajustement chez Edward Jones. Voyant les perspectives de Wall Street s'assombrir, la direction avait, depuis deux ans, demandé à ses salariés de réduire leur train de vie. « Nous avons rogné sur les dépenses, pour ne pas sacrifier l'emploi », dit Judy Niewoehner, une représentante des ressources humaines. Les frais de voyages ont diminué et les rencontres festives d'été, ouvertes aux familles, ont été écourtées. Mais l'emploi n'a pas souffert. Et la formation des cadres a conservé son rôle clé dans l'organisation. La société consacre toujours 3,8 % de ses dépenses à la formation, dans un pays où n'existe aucune obligation légale. Chaque salarié reçoit, en moyenne, 146 heures de formation par an.

Un style différent

C'est que le style Edward Jones est très différent de celui des grosses machines new-yorkaises. Ses professionnels, basés en province, se retrouvent souvent seuls sur leur terrain de chasse. Et ils doivent apprendre à gérer leur agence comme une petite entreprise. Les nouveaux courtiers, envoyés à la campagne dans les 8 800 modestes bureaux du groupe aux Etats-Unis, au Canada ou en Angleterre, bénéficient de quatre fois plus de cours que les autres salariés.

La formation sert aussi à privilégier la promotion interne. « Nous identifions les leaders qui ont du potentiel, explique Judy Niewoehner. Nous perfectionnons leur style de communication et nous les aidons à comprendre leurs responsabilités. »

Et cela vaut aussi pour les femmes, majoritaires dans l'entreprise (63 % des effectifs). « Nous n'avons pas de plafond de verre ici, se félicite Judy Niewoehner, peu importe votre sexe. Vous êtes payé à la commission, ce qui compte, ce sont les clients que vous ramenez. »