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Le textile veut muscler ses compétences

SANS | publié le : 04.02.2003 |

Les professions du textile, de l'habillement et de la couture se mobilisent pour améliorer les compétences de leurs salariés et créent un observatoire des métiers.

Depuis deux ans, les 6 500 entreprises des secteurs textile, habillement et couture, qui emploient 200 000 personnes, réfléchissent à la meilleure stratégie pour renforcer et développer les compétences de leurs salariés. « La qualification des salariés n'est plus à la hauteur des enjeux de nos professions », reconnaît-on à l'Union des industries textile. Quatre axes ont été tracés fin 2002 : inciter les jeunes à se diriger vers les formations et les métiers du textile, de l'habillement et de la couture ; optimiser l'enseignement supérieur professionnel ; élever le niveau de qualification des salariés, en développant la formation continue ; et anticiper les besoins en compétences et en formation.

Cartographie des métiers techniques

Pour contribuer à une meilleure connaissance des métiers et des qualifications de la branche, un observatoire des métiers sera créé prochainement au sein du Forthac, collecteur de branche (60 millions d'euros). Cet observatoire devra aider les entreprises dans la gestion de leurs ressources humaines, par la mise à disposition d'outils tels que la démarche de validation des acquis.

En 2003, l'observatoire devrait élaborer une cartographie des métiers techniques. La formalisation de référentiels métiers sera poursuivie et quatre bases de données statistiques sur l'emploi, l'offre de formation, la formation initiale et la formation continue seront constituées. L'ensemble de ces travaux sera mis à disposition des entreprises de la branche par le biais du site Internet du Forthac <http://www.forthac.fr> et devrait permettre de favoriser une meilleure adéquation de l'offre de formation à l'évolution des emplois et des qualifications de la branche.

Transférer l'alternance

En parallèle, un grand projet de formation, qui pourrait concerner 1 000 à 4 000 salariés par an, pendant quatre ans, doit être lancé en 2003. Ce plan sera financé sur le capital de temps de formation, abondé, si possible, par des fonds communautai- res ou EDDF, pour lesquels le Forthac espère signer des conventions régionales. Si l'opération est un succès, la branche souhaiterait, « à titre exceptionnel », y transférer ses fonds alternance non consommés (25 %). Ce qui nécessite un feu vert de François Fillon.

La branche espère que ces actions permettront de dépasser les nombreuses difficultés auxquelles elle est confrontée : faible attractivité de ses métiers vis-à-vis des jeunes ; nécessaire requalification des salariés dont les compétences sont insuffisantes pour faire face aux évolutions technologiques et organisationnelles de la branche ; difficulté à mobiliser des entreprises de taille petite et moyenne (50 salariés en moyenne) qui n'ont souvent ni DRH, ni responsable de formation pour mettre en oeuvre un plan de formation...