Face à la pénurie de personnel infirmier qui plombe l'organisation des établissements hospitaliers, l'Assistance publique-Hopitaux de Paris (AP-HP), qui regroupe 39 centres hospitaliers en Ile-de-France, a décidé de réagir. Elle vient de lancer un plan d'attractivité et de fidélisation, pour la période 2002-2004, afin d'attirer des recrues. De fait, actuellement, les objectifs de recrutement ne sont pas toujours atteints : seuls 1 064 candidats ont été admis au concours d'octobre 2002 pour 1 285 places proposées.

Comme dans le privé, l'Assistance publique a décidé d'actionner tous les leviers de la fidélisation : intégration, gestion de carrière, conditions de travail, aides financières... Concrètement, outre un parc de chambres gratuites proposées aux étudiants (600 au total), des allocations d'études, d'un montant de 300 à 450 euros par mois, seront proposées aux élèves de deuxième et de troisième années. Leur seule contrepartie étant de s'engager à travailler, une fois diplômés, sur une durée équivalente à celle de l'aide reçue.

Une fois dans la vie active, l'infirmier pourra bénéficier d'un logement de l'AP (11 000 au total), de places en crèche et de navettes, en banlieue, en direction des gares routières afin de sécuriser les trajets. Enfin, et surtout, c'est sur la reconnaissance du personnel et la gestion des carrières que l'Assistance publique a décidé de mettre l'accent : la mobilité professionnelle sera renforcée et les infirmiers seront davantage intégrés au projet de l'établissement.

Ces mesures seront-elles suffisantes ? Réponse le 27 mars, date du prochain concours d'inscription, qui propose 1 355 places (fin des inscriptions : le 31 janvier).