Il est à craindre que, pour les PME-PMI, l'année 2003 ressemble fort à 2002. Autrement dit, les embauches vont se faire rares. C'est ce qui ressort de l'enquête conjoncturelle annuelle de BNP Paribas Lease, réalisée auprès de 96 000 entreprises françaises et 1 500 entreprises espagnoles, allemandes et italiennes, et rendue publique le 16 janvier dernier.

« Des prévisions inquiétantes lorsque l'on connaît le poids des PME-PMI sur le marché de l'emploi », avertit Vincent Becquey, responsable des études économiques de cet organisme de financement.

Ainsi, 74 % de l'échantillon français tablent sur le maintien de leurs effectifs, cette année, contre 18 % qui envisagent de l'augmenter et 8 % de le diminuer. Et, en la matière, ils se trompent rarement. L'année dernière, en effet, l'emploi s'était comporté exactement selon les prévisions des dirigeants interrogés fin 2001. L'indicateur * était, alors, de + 13, contre + 20, en 2001, et + 30, en 2000. En 2003, il est donc promis à + 10.

Seul changement de tendance : la légère amélioration programmée dans l'industrie. De - 2, en 2002, l'indicateur passe à + 8, en 2003. Quant aux autres secteurs, le rythme est maintenu avec des indicateurs à + 14 dans les transports et à + 16 dans les services.

Le travail temporaire n'aura pas, non plus, grâce aux yeux de ces PME. L'indicateur prévisionnel, en la matière, plafonne à - 8 (- 11, en 2002).

L'emploi ne se portera pas mieux dans les autres pays européens étudiés dans l'enquête. Il ne fait, au total, qu'une très légère progression. L'indicateur passe de + 1 à + 8. Parmi les plus optimistes : les patrons espagnols (+ 18), très loin devant les Allemands (- 2).