logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

« Les formations de gestion répondent aux besoins des entreprises »

SANS | publié le : 21.01.2003 |

E & C : Vous avez coordonné une étude pour la Fondation nationale pour l'enseignement de la gestion des entreprises (Fnege), présentée le 14 janvier dernier, sur les "relations entre établissements d'enseignement supérieur de gestion et entreprises". Quels sont vos principaux constats ?

C. M. : Contrairement à ce que l'on peut entendre, entreprises et Etablissements d'enseignement de la gestion (EEG) ne sont pas en froid. De l'avis des 16 DRH contactés en Ile-de-France, en Paca et en Nord-Pas-de-Calais, et de la grande majorité des 98 entreprises interrogées par questionnaire, les EEG ont même plutôt progressé en qualité ces dernières années. Ce qui n'est pas le cas des relations entretenues entre ces deux acteurs ; 40 % de notre échantillon n'observent que peu ou pas d'amélioration en la matière. Autre constat : les formations de gestion correspondent aux besoins des entreprises, même si des différences, peu sensibles, existent encore entre les écoles de gestion ou d'ingénieurs et les universités. Par ailleurs, signalons que les entreprises n'accordent que peu d'intérêt aux processus d'accréditation ou de certification des écoles. Enfin, il est intéressant de noter que l'entreprise tend à distinguer apports de contenu de formation et adaptation à ses métiers. Pas étonnant, alors, que les DRH se montrent assez favorables au développement de l'alternance.

E & C : Quels sont les griefs des entreprises à l'égard des formations de gestion ?

C. M. : Ils ont trait, en général, à une absence ou à un manque relatif de visibilité. En fait, leurs contacts relèvent d'actions ponctuelles, comme les forums, les présentations de leur entreprise, la participation à des jurys, qui ne conduisent pas à des relations suivies. Pour y remédier, il serait possible d'envisager une sorte d'observatoire des formations en gestion qui fournirait aux entreprises des informations régulières. Autre piste : une présence renforcée des enseignants dans l'entreprise, jugée, pour l'heure, insuffisante.