logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

SIE attend toujours les aides de l'Etat

SANS | publié le : 07.01.2003 |

Stein Industrie Energie comptait sur les aides de l'Etat, promises en mai 2000, pour ouvrir un centre de formation intégré. L'entreprise n'a toujours rien reçu.

Mauvaise volonté ? Manque de communication ? Le projet d'école de soudure, intégrée à Stein Industrie Energie (SIE), entreprise métallurgique de 200 salariés, installée à Lys-lez-Lannoy, près de Lille, mais utilisable par toutes les entreprises qui le souhaitent, n'avance pas.

Le 18 mai 2000, à la suite d'un Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire, la mairie reçoit un fax du ministère de l'Emploi et de la Solidarité, annonçant une enveloppe de 10 millions de francs d'aides de l'Etat pour faciliter « le développement et la réindustrialisation » de la zone d'activités municipale. SIE et la DDTEFP suggèrent d'ouvrir une école de soudeurs ; 2,5 millions de francs sont prévus pour l'équipement et la mise aux normes. Deux moniteurs devront former une dizaine de stagiaires par promotion, en 800 heures pour la chaudronnerie, et 350 heures pour la soudure.

Un début d'investissement

Les pouvoirs publics suggèrent, alors, aux responsables de SIE, de manifester leur "bonne volonté" en commençant les investissements. Un ancien atelier de maintenance est nettoyé, des systèmes de ventilation et des installations électriques sont posés, ainsi qu'une série de dix postes de soudage individuels, pour une somme de 143 000 euros. Parallèlement, l'entreprise affirme avoir établi les dossiers demandés par la région, le département et la communauté urbaine de Lille. Un premier statut de Centre de formation professionnelle de la métallurgie (CFPM) est donné à l'école.

Une somme débloquée et disparue

Depuis, plus de nouvelles. « La somme promise a été débloquée par le gouvernement Jospin. Où est-elle passée ? », s'interroge Sylvain Stanesco, délégué CFDT et secrétaire du comité d'entreprise SIE. Réponse de la DDTEFP : « Pour l'équipement du centre de formation, l'entreprise devait déposer des demandes de subventions auprès du conseil régional. Mais SIE n'a jamais désigné de responsable pédagogique, ni défini de contenu pédagogique précis, ni mené de démarche sérieuse dans ce domaine. Ce dossier n'est pas le seul en suspens, concernant cette entreprise. SIE n'a pas, non plus, produit les justificatifs lui permettant de bénéficier du plan de formation consécutif à un plan social, pour 113 de ses salariés. »

Contre-réponse : « Personne ne nous a dit que nous faisions fausse route, s'étonne Jean-Luc Fermeaux, chargé du recrutement SIE. Les autres projets prévus sur le budget des 10 millions de francs annoncés n'avancent pas non plus. On dirait qu'il y a eu beaucoup d'effets d'annonce. Soudeurs et chaudronniers qualifiés manquent dans la région, précise-t-il. Quarante postes restent à pourvoir chez nous. »