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Le dépôt de bilan plane sur Air Lib

SANS | publié le : 07.01.2003 |

Après le rejet par le ministère des Transports du plan de restructuration de son Pdg, la compagnie aérienne Air Lib semble dans l'impasse.

A l'approche du 9 janvier, date butoir pour le remboursement de ses dettes, évaluées à plus de 110 millions d'euros (prêt du Fonds européen de développement et dettes publiques), rien ne va plus chez Air Lib.

Entre les mains de l'Etat

Reçus au cabinet du ministre des Transports, Gilles de Robien, le 2 janvier dernier, les syndicats ont estimé que le sort de la compagnie et de ses 2 800 salariés était « entre les mains de l'Etat ». Après que celui-ci ait rejeté, le 1er janvier dernier, le plan de restructuration de son Pdg, Jean-Charles Courbet, dans lequel il évaluait à 272 millions d'euros les besoins de la compagnie pour lui éviter la faillite, à combler en grande partie par l'Etat, le dépôt de bilan menace.

Seul salut : la venue d'un investisseur privé capable d'injecter de nouveaux capitaux, comme l'exige l'Etat. Un repreneur néerlandais, IMCA, s'était pourtant fait connaître, mais sa candidature n'a, pour l'heure, pas eu grâce aux yeux de l'Etat. Et il semble, aujourd'hui, peu probable que d'autres se manifestent.

La CGT entrevoit, pour sa part, une issue : celle qui consisterait à rapprocher Air Lib d'Air France. Pour Paul Fournier, son représentant, la disparition d'Air Lib libérerait 50 000 créneaux horaires que pourraient prendre d'assaut les concurrents d'Air France.

Tout n'est peut-être pas encore perdu, à en croire la direction de la compagnie, qui doit proposer « un plan acceptable par l'Etat » le 8 janvier.