Gemplus va supprimer un millier d'emplois dans le monde, sur un total de 6 000. En France, cette nouvelle réduction d'effectifs concerne essentiellement le site de Gémenos (13), qui abrite le siège du groupe. Elle touchera 483 postes sur 2 250, répartis entre la production (275), les emplois administratifs (100), le marketing-télécoms (60), la R & D (41) et le marketing-services financiers (7).

Le détail des suppressions de poste dans les autres pays n'est pas connu, mais toutes les zones seraient concernées, à l'exception de la Pologne. Objectif : économiser 100 millions d'euros et recentrer le groupe sur ses activités les plus matures, comme les télécoms. Le plan social sera complété par une refonte de l'organisation et des méthodes de production.

Cette restructuration intervient alors que Gemplus n'a pas fini de digérer un premier plan social, annoncé en février dernier, aujourd'hui en cours d'achèvement ; 1 140 personnes, dont 380 en France, ont déjà été licenciées. Parallèlement, la guerre des actionnaires se poursuit. Les actionnaires minoritaires, soutenus par Sagem, qui vient d'entrer dans le capital, essaient par tous les moyens de ne plus laisser le champ libre au fonds d'investissement américain TPG, qui détient 26 % du capital. Soupçonné par les syndicats et une partie de l'encadrement de pillage technologique, TPG est également critiqué pour avoir nommé des dirigeants aussi incompétents que dépensiers.