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Gorenje A l'Est, du nouveau dans la gestion des hommes

SANS | publié le : 10.12.2002 |

Mutation réussie : née sous le régime communiste de l'ex-Yougoslavie, Gorenje la slovène est devenue une des plus florissantes sociétés d'Europe centrale. Avec un management plutôt innovant en Slovénie.

Gorenje, c'est un des huit plus gros producteurs d'appareils ménagers en Europe, 4 % de parts de marché, et le "numéro 1" des exportateurs slovènes. Le groupe a vu le jour en 1950, dans le village de Gorenje, près de Ljubljana, capitale de la Slovénie (2 millions d'habitants). Il ne fabrique alors que des machines agricoles et d'extraction. Dix ans après, il ajoute à ses gammes des cuisinières électriques, des machines à laver, des réfrigérateurs. Dès 1960, il part à la conquête des marchés étrangers, Allemagne en tête. Aujourd'hui, le réseau Gorenje s'étend dans 22 pays européens. Et ses ventes enregistrent une croissance forte et régulière.

La mutation s'est articulée autour de trois axes : salariés, management et consommateurs. Ou bien encore, formation, relations humaines, écoute du client. « Chez Gorenje-Slovénie, d'un côté, plus de 2 000 salariés (sur 4 500) suivent, deux fois par an, des stages de formation sur les produits et l'organisation du travail. De l'autre, 300 poursuivent des études en permanence dans des instituts de recherche, des laboratoires et des universités pour la société », explique Szymon Marchocki, responsable du marketing de Gorenje-Pologne.

A la direction du groupe, trois responsables coordonnent les RH corporate et, dans chaque département, d'autres équipes RH prennent le relais : du "jamais vu" dans une société d'Europe centrale ! Objectifs : créativité, esprit d'entreprendre, et réactions à la rapidité des changements dans le monde moderne, aux nouvelles technologies, au nouvel environnement du travail. « Nous visons non seulement la qualité des produits, affirme-t-on chez Gorenje, mais aussi la qualité de la culture du travail au sein de l'entreprise, du travail en équipe, où les individus échangent leurs idées pour contribuer à la réussite générale. L'une ne va pas sans l'autre ! » Jeunes, en grande majorité, les salariés ont "accompagné" cette évolution, sans heurts. Le salaire brut mensuel moyen, de 811 euros (salaire net 552 euros), est supérieur au salaire moyen slovène de plus de 15 %. La politique sociale (salaires, conditions de travail) se négocie au sein du comité d'entreprise. Il y a deux syndicats dans l'entreprise et les délégués du personnel sont élus tous les quatre ans.

Pour expliquer les performances de Gorenje, Szymon Marchocki dit encore : « On ne peut atteindre ce résultat qu'avec une haute qualité des produits, la compétence des salariés, et un plan durable et permanent d'activités réalisé avec précision et ténacité. » Les productions Gorenje se sont largement diversifiées, au fil des ans. Aujourd'hui, des télécommunications à l'habillage des voitures, en passant par les équipements médicaux, sans oublier le tourisme et l'hôtellerie, elles concernent le "tout pour la maison", mais aussi - comme on aime à le dire à Ljubljana -, « tout ce qui rend la vie plus moderne et plus agréable ». Les bureaux d'études intègrent les besoins de la "maison du futur".

Et les consommateurs ? Gorenje les fait entrer dans l'entreprise. Avant la création de tout nouveau produit, ils peuvent exprimer leurs attentes et transmettre leurs expériences.

REPERES

#bull; 8 236

salariés (dont 6 536 pour la production des appareils ménagers).

#bull; 40

filiales dans le monde, et trois usines en Slovénie.

#bull; 700

millions d'euros de ventes en 2001 (+ 21 % en un an).