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Des outils en cours d'élaboration

SANS | publié le : 10.12.2002 |

La loi NRE a pris de court de nombreuses entreprises. Mais celles qui montraient déjà un souci du développement durable sont dotées de quelques outils.

Pour initier une démarche NRE ou, plus généralement, une démarche de développement durable, il faut des indicateurs pour fixer un cadre, des capteurs pour mesurer les performances extra-financières de l'entreprise et un réseau pour remonter les informations. Outre les indicateurs proposés par le décret du 20 février 2002, ou ceux contenus dans le bilan social, mais qui ne concernent que le périmètre France, les entreprises disposent, par exemple, de ceux de la Global reporting initiative* (GRI). Ils tendent, aujourd'hui, à s'imposer comme le standard, quoique, selon Franca Morroni, directrice de projet à l'agence de notation CoreRatings, « seules 105 entreprises dans le monde disent suivre la GRI ». Les agences de notation ont, elles aussi, leurs critères, qui peuvent être repris par les entreprises. Mais elles-mêmes se cherchent encore.

Engagements

Les entreprises peuvent aussi établir leurs propres critères. Chez Suez, par exemple, ils ont été négociés entre la direction et les syndicats au sein de son Instance européenne de dialogue. C'est aussi la démarche de Schneider Electric, dont le directeur du développement durable, Gilles Vermot-Desroches, explique qu'« [il se] donne des critères cohérents avec les axes fixés par Schneider Electric ». Le groupe a, ainsi, produit un document baptisé "Nos principes de responsabilité pour un New electric world", comportant ses engagements vis-à-vis des salariés, de la société civile... Ces engagements sont très généraux, mais, selon Gilles Vermot-Desroches, « la logique du développement durable est de démorceler des actions qui se faisaient ici et là, et de faire ainsi progresser certaines bonnes pratiques ».

Ce sont, ainsi, 80 hauts managers et 600 personnes en tout, soit autant de "capteurs" répartis dans des groupes de travail dans les différents pays, qui ont participé à l'élaboration du document. Il devrait être distribué aux salariés au cours des prochains entretiens annuels d'évaluation. Le contrat de travail des nouveaux embauchés stipulera qu'ils devront en avoir pris connaissance. Ainsi se généralise la démarche.

Il faut, ensuite, faire remonter les informations. Suez s'est ainsi doté, en 1998, d'un outil informatique baptisé Topaz, qui doit « permettre la collecte, l'exploitation et la communication des données sociales du groupe ». Reste ensuite à leur donner un sens.

* Disponibles sur <http://www.globalreporting.org>, également en français sur <http://www.developpement-durable.renault.com>

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