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DaimlerChrysler dispose d'un CE mondial

SANS | publié le : 10.12.2002 |

Le groupe automobile germano-américain DaimlerChrysler dispose, depuis juillet dernier, d'une instance de représentation mondiale de ses 372 000 salariés.

L'accord est finalement survenu quatre ans après la fusion : depuis le 17 juillet dernier, les 372 000 salariés que compte DaimlerChrysler à travers le monde disposent d'une instance de représentation allant au-delà des frontières. Baptisé World employee committee, le nouvel organisme a surtout une forte valeur symbolique. A la différence de ce que prévoit le droit allemand, avec le principe de la cogestion, le World employee committee n'est pas, en effet, associé à la gestion du groupe. La nouvelle instance est, de fait, avant tout, destinée à faire circuler l'information entre les salariés du groupe à travers les continents.

Une vieille histoire

« Cette instance a une vieille histoire, se souvient Silke Ernst, porte-parole du comité d'entreprise de DaimlerChrysler. Un groupe de travail, composé de représentants du personnel des différents continents où DaimlerChrysler est actif, s'est constitué à l'initiative du comité d'entreprise de DaimlerChrysler. Cela s'est fait en collaboration avec les syndicats allemand IG Metall et américain UAW, de façon informelle, en 1999, un an après la fusion. A l'époque, ce groupe de travail était toléré par la direction. L'objectif était un échange d'informations, le plus complet possible, afin de comparer les différences entre l'Allemagne et les Etats-Unis, sur la détermination des grilles de salaire, par exemple, ou sur les systèmes de représentation du personnel. »

Conclusion de ce travail : les représentants des salariés constatent qu'entre les deux pays, les disparités sont beaucoup plus faibles qu'au premier abord. Cependant, de fortes différences subsistent (concernant les systèmes de retraite, d'assurance maladie, de droit du travail), liées aux cadres juridiques des deux pays. « Mais l'objectif du World employee committee n'est pas non plus, insiste Silke Ernst, d'harmoniser les revendications des salariés en vue d'obtenir les mêmes avantages d'un pays à l'autre, comme un système de cogestion aux Etats-Unis, par exemple. »

Développement durable

Le nouvel organisme, qui compte 13 membres (6 Allemands, 3 Américains, un Canadien, un Sud-Africain, un Espagnol et un Brésilien), se réunit au moins une fois par an. La direction présente son rapport à cette occasion.

Premier résultat concret, le nouvel organisme a obtenu la signature, par la direction de DaimlerChrysler, de Global compact, une initiative des Nations unies pour le développement durable, par laquelle les entreprises signataires s'engagent à respecter un certain nombre de principes tels que la liberté d'association, le droit au syndicalisme, l'élimination de toute forme de travail forcé et de discrimination sur le lieu de travail... « Avec, de la part de DaimlerChrysler, une attente claire : que ses sous-traitants respectent, eux aussi, ces principes à travers le monde », précise Silke Ernst.

Chez VW, depuis cinq ans

Volkswagen a été l'un des premiers groupes d'envergure internationale à mettre en place, en 1998, une structure représentant l'ensemble de ses 280 000 salariés dans le monde. L'idée, née dans les années 60, s'était traduite par la formation d'une instance européenne en 1990, reconnue par la direction deux ans plus tard.

Le World group council, créé à la fin des années 90, est salué par la direction comme « une chance de renforcer une culture d'entreprise globale, fondée sur une coopération constructive ».

80 % des salariés de VW dans le monde sont syndiqués, les syndicats étant perçus comme un facteur important de gestion des conflits.