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Novartis sait accueillir les cadres internationaux

SANS | publié le : 03.12.2002 |

Le géant suisse de la pharmacie, Novartis, soigne ses profils internationaux avec un "Welcome services". Pour assurer une globalisation réussie.

Doucement, Novartis se fait un nom. Le jeune géant suisse de la pharmacie reste quand même supplanté dans l'imaginaire du grand public par ses "parents" Sandoz et Ciba-Geigy, dont la fusion, en 1996, lui a donné naissance, non sans compressions importantes d'effectifs (10 000 à l'époque dans le monde).

Novartis puise ainsi ses racines dans un siècle d'activité chimique à Bâle, ville dont l'histoire industrielle s'est largement confondue avec Sandoz et Ciba. Elle hérite d'un patrimoine innombrable de médicaments, duquel on peut dégager le Voltarène, l'un des anti-inflammatoires les plus prescrits en France, et, aujourd'hui, le Glivec, un traitement prometteur contre la leucémie. En se mariant, les vieilles dames bâloises ont changé d'identité, mais plus encore de profil.

Elles se sont recentrées sur la pharmacie, en abandonnant l'agrochimie et, plus récemment, la branche alimentation-boissons qui incluait des marques célèbres, comme Ovomaltine. Elles se sont surtout internationalisées. Chez Novartis, on parle désormais anglais et le groupe regarde avec une envie croissante le marché américain où il a réalisé 43 % de son chiffre d'affaires en 2001. A Bâle même, 75 nationalités cohabitent. A ce public venu des quatre coins du monde, Novartis offre les avantages de son "Welcome services". Le dispositif préexistait chez Sandoz, mais il a pris son véritable envol après la fusion. De janvier à octobre dernier, il a bénéficié à 220 cadres, ingénieurs et chercheurs.

Pour loger ces expatriés et leur famille, du moins dans un premier temps, le service gère un patrimoine de 150 appartements et 100 studios. Il a mandaté quatre prestataires externes pour aider à trouver un logement définitif et faciliter les démarches pratiques, comme l'obtention des documents administratifs, l'ouverture d'un compte bancaire, la souscription des assurances. Disposant de sa propre crèche, il organise la scolarisation des enfants, du primaire au supérieur, grâce à son partenariat avec l'Ecole internationale de Bâle et les établissements proches, dont ceux situés dans la région frontalière alsacienne.

« Le "Welcome services" intervient dès la descente d'avion, et même bien avant », proclame le groupe. Il peut organiser des prévisites. Le futur embauché, qui hésite encore à rejoindre Novartis, recevra, en principe, toute l'information souhaitée sur les conditions de vie et de travail, de façon à lever ses doutes et, ainsi, à participer au "renforcement du réservoir de talents" que le groupe recherche activement, y compris par des stock-options. Celles-ci sont généralisées à l'ensemble du personnel en Suisse, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. La poursuite de l'internationalisation devrait entraîner une redéfinition des missions du "Welcome services", sur laquelle Novartis reste discret. Les candidats lointains figurent aussi parmi les principaux utilisateurs du service de recrutement par Internet. Instauré en février dernier, il associe plusieurs cabinets de recrutement internationaux généralistes ou spécialisés en pharmacie, tel l'américain Pilot.

REPERES

21,77

milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2001.

4,77

milliards d'euros de résultat net en 2001.

71 116

salariés à fin 2001, dont environ 7 000 à Bâle.