La sécurité des intérimaires employés dans les usines chimiques du Haut-Rhin - plus de 500 personnes pour 450 équivalents temps plein - est formalisée, depuis fin octobre, par une convention entre sept agences de travail temporaire* et l'Union des industries chimiques (UIC) du département alsacien.

Seize entreprises, représentant 70 % des 5 900 salariés permanents du secteur dans le Haut-Rhin, ont signé. La convention prévoit surtout la désignation d'un "monsieur intérim". Choisi dans l'entreprise, ce correspondant suivra la relation avec les agences d'intérim, leur fera visiter le site et leur précisera les risques et les qualifications requises. L'entreprise s'engage à dispenser à l'intérimaire une courte formation sur les règles de sécurité et les procédures d'urgence. Elle définira sa mission par écrit, en précisant les risques particuliers et en vérifiant que le poste n'entre pas dans la liste de ceux que ne peut exercer un non-permanent, sauf dérogation. Elle informera l'agence d'un éventuel changement de poste en cours de mission.

L'agence s'engage à tester les connaissances préalables du candidat en sécurité-hygiène, ainsi qu'à contrôler la validité des habilitations. Elle pourra participer aux réunions extraordinaires du CHSCT et dressera un bilan annuel avec l'industriel. « La réflexion sur la sécurité et l'intérim remonte à plus d'un an, et la catastrophe AZF de Toulouse l'a accentuée », signale Patrice Lettermann, secrétaire général de l'UIC du Haut-Rhin. L'objectif consiste à faire baisser les statistiques d'accidents du travail. Dans la chimie haut-rhinoise, leur taux de fréquence avec arrêt de travail, qui s'était stabilisé autour de 6, est remonté à 10,99 l'an dernier.