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Les Français désengagés de leur entreprise

SANS | publié le : 19.11.2002 |

Une enquête réalisée par Gallup et l'Ifop dresse un portrait inquiétant des salariés français majoritairement désengagés, indifférents à leur travail, voire mal à l'aise dans leur vie professionnelle.

Les Français font-ils preuve d'engagement vis-à-vis de leur entreprise ? C'est à cette question qu'a tenté de répondre la société Gallup France, en collaboration avec l'Ifop*.

La fin des "engagés"

Déception. Non seulement, ils ne sont qu'une poignée à pouvoir être rangés dans la catégorie des "engagés", mais ils sont en voie de disparition. En effet, lors de la première édition de ce sondage, en décembre 2001, 9 % des salariés avaient été identifiés comme "engagés". Neuf mois plus tard, ils ne sont plus que 6 %, contre 68 % de "non engagés" (salariés faisant leur travail de manière neutre) et 26 % d'"activement désengagés" (salariés mal à l'aise dans leur travail, tendant à faire partager leur vision négative des choses, susceptibles de lutter contre les intérêts de leur entreprise).

Pire. Il semble que cette démobilisation soit une exception française. Selon un classement par pays, la France arrive en queue de peloton, juste devant Singapour, mais loin derrière les Etats-Unis, qui peuvent s'enorgueillir de 30 % de salariés engagés, le Canada (24 %), Israël (20 %) ou la Grande-Bretagne (17 %). Comment expliquer un tel écart ? « Contrairement aux Américains, les Français se plaignent du peu de marques de reconnaissance que leur accorde leur entreprise et du manque d'intérêt que leur porte leur supérieur hiérarchique », signale François Momal, directeur de recherche chez Gallup.

Dans le camp des déçus, l'enquête identifie plus particulièrement les hommes, les professions intermédiaires, les Franciliens, ainsi que les salariés des entreprises de 100 à 499 personnes.

Absentéisme

Evidemment, tout cela a un coût pour l'entreprise. Ainsi, les personnes "activement désengagées" ont manqué 13,8 jours de travail durant les douze derniers mois, congés et RTT mis à part, soit le double des absences enregistrées chez les "engagés" (6,7 jours). A méditer.

* Sondage réalisé entre le 3 et le 11 septembre 2002, auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population active.

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