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Une co mmission paritaire se penche sur l es rémunérations globales

SANS | publié le : 12.11.2002 |

Cette société pharmaceutique voudrait optimiser les négociations sur les salaires. Elle a créé une commission rémunérations et avantages sociaux, avec les élus et les partenaires sociaux, qui examine toutes les composantes de la rémunération globale.

Dans quelques jours, les négociations salariales commenceront chez Lilly France. Et Borhis Fleury, manager rémunérations et avantages sociaux du laboratoire pharmaceutique, espère qu'il sera possible d'y explorer un certain nombre de voies d'optimisation des rémunérations avec les élus et les partenaires sociaux. « Nous souhaitions sortir de ces batailles serrées sur les seuls pourcentages d'augmentation du salaire de base définis dans une enveloppe budgétaire, explique-t-il. Là où les positions des élus et de la direction peuvent paraître irréconciliables, et dont on sort, généralement épuisés, avec un protocole de désaccord. »

Associer les élus

Une commission rémunérations/avantages sociaux a donc été créée, avec des membres du comité central d'entreprise et des délégués syndicaux centraux. Elle se penche sur les différents outils de la rémunération globale. « L'objectif est de travailler avec les élus et les partenaires sociaux et de les encourager à envisager tous les éléments du salaire, poursuit Borhis Fleury. Le concept est d'aborder l'ensemble des éléments de la rémunération globale et de proposer, lors des négociations annuelles sur les salaires, des axes d'amélioration en vue d'une mise en oeuvre éventuelle. »

Optimisation des augmentations

A terme, il s'agirait bien d'amener les différents acteurs à optimiser l'enveloppe d'augmentation accordée chaque année, au-delà des seules augmentations individuelles du salaire de base. « La rémunération non monétaire est de plus en plus importante, ajoute Borhis Fleury. Nous souhaitons pouvoir introduire ces éléments dans la négociation cette année. »

La commission s'est réunie à trois reprises cette année. Elle doit, désormais, soumettre les idées développées à la fois à la direction et aux délégués, qui seront chargés de négocier quant à la pertinence de leur mise en place.

Ainsi, parmi les sujets débattus au sein de cette commission, figure, par exemple, l'épargne salariale. Pour l'heure, l'entreprise propose un PEE, sans abondement, avec quatre fonds aux profils de gestion différenciés, dont un en actions 100 % Lilly. Ce plan est lié à l'intéressement et à la participation. Parmi les ajustements apportés : la possibilité, en 2003, de procéder à des versements volontaires tout au long de l'année et autant d'arbitrages que nécessaire entre les différents fonds.

Abondement

La commission a suggéré la mise en place d'un abondement de l'entreprise sur les sommes issues de l'intéressement, investies sur le fonds 100 % Lilly. Même si, comme dans de très nombreuses entreprises en ce moment, les critères établis autour de l'intéressement ne permettent pas de dégager des gains pour les salariés. « C'est une des revendications, explique Borhis Fleury. Tout en lui conservant un caractère aléatoire, il faut sans doute en reétudier les critères déclenchants. » Un travail qui interviendra au terme de l'accord actuel, signé en 2001, pour trois ans.

D'autres éléments de rémunération ont été examinés par cette commission. Par exemple, la retraite supplémentaire, avec un régime à cotisations définies (art. 83), introduit cette année, grâce aux gains réalisés sur la prévoyance santé, le contrat s'avérant, pour certaines années, bénéficiaire avec un rajeunissement prononcé de l'effectif. Plutôt que de baisser les cotisations, l'entreprise pourrait envisager la mise en oeuvre d'un régime de retraite supplémentaire.

Et pourquoi ne pas aller plus loin, si les partenaires sociaux le souhaitent aussi, et réfléchir, dans les années à venir, à une forme de contrat social de retraite, qui couplerait épargne salariale, compte épargne-temps et article 83 ?

LILLY FRANCE

Effectifs : 2 600 personnes.

Chiffre d'affaires : 1,1 milliard en 2001.