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Un large panel d'outils de rétribution

SANS | publié le : 12.11.2002 |

Epargne salariale, retraite, prévoyance, voitures... Au-delà du salaire de base, Siemens a beaucoup élargi la gamme de ses éléments de rétribution.

Nous ne pourrons avancer, lancer des simulations et choisir une option, que quand nous serons en mesure de connaître ce qu'il faudra combler. » En matière de retraites, Patrick Benammar, responsable des rémunérations et avantages so- ciaux de Siemens, se trouve dans la même situation que beaucoup de ses confrères de grandes entreprises françaises. Il attend de connaître le sort du régime général, dossier que le gouvernement doit ouvrir au début de l'année 2003, pour travailler sur un éventuel complément de rémunération au sein de son entreprise.

Nouvel outil

Le package, déjà assez complet chez Siemens SAS, pourrait donc, à terme, s'enrichir d'un nouvel outil de rémunération différée. La réflexion sur l'optimisation des rétributions s'est, en effet, développée depuis plusieurs années dans cette entreprise et lui permet, aujourd'hui, de disposer d'un panel d'outils de rémunération à la fois divers et cohérent.

Depuis 2000, les salariés de Siemens France bénéficient d'un dispositif d'épargne salariale proposant trois fonds aux profils différenciés, non abondés systématiquement. Un fonds dédié en actions Siemens s'y est ajouté, en 2001, dans le cadre du plan d'actionnariat global, qui a concerné 9 000 salariés en France. Abondé à 100 % au moment de son lancement, ce fonds spécifique a recueilli un taux de souscription de 53 %.

Autre outil de rémunération différé, pour 350 cadres : un régime de retraite surcomplémentaire à cotisations définies, créé l'année dernière, pour lequel l'employeur cotise à hauteur de 4 % du salaire et les salariés à hauteur de 2,5 %, investis dans des fonds similaires à ceux du PEE. « C'était une façon de contrebalancer la rigueur salariale qui a sans doute pesé un peu plus sur les cadres, explique Patrick Benammar. Par ailleurs, nous avons mis en oeuvre des mécanismes égalitaires sur d'autres éléments. Ainsi, pour l'intéressement, nous avons établi, en accord avec les partenaires sociaux, un plafond de distribution qui correspond au salaire moyen dans l'entreprise. »

Passerelle

our l'ensemble des salariés, la DRH souhaite encore assurer une passerelle entre l'épargne salariale et une épargne longue à vocation retraite. Mais les choix des outils - PPESV, PEE à terme glissant - et de l'abondement restent donc, pour l'heure, suspendus à ceux qui seront opérés par le gouvernement sur le financement des retraites en France. D'autre part, l'entreprise a optimisé son régime de prévoyance, d'abord sur les populations non cadres, permettant une amélioration des garanties sans augmentation des coûts. « Et nous avons travaillé sur la lisibilité de ces garanties, qui sont exprimées en pourcentage du salaire perçu, poursuit le responsable des rémunérations. Pour la santé, nous communiquons sur des exemples précis pour montrer les avantages de ce régime. Les partenaires sociaux nous ont aussi aidés en relayant l'information sur cette amélioration. »

Politique "voitures"

Parmi les avantages non monétaires, Siemens a aussi travaillé sur la politique "voitures". Plutôt que d'augmenter le budget des voitures de fonction, elle a introduit une certaine flexibilité dans le choix des véhicules professionnels, pour les techniciens et les commerciaux. Ils peuvent, par exemple, opter pour une cinq portes à la place du véhicule commercial standard, ou ajouter des options, contre une participation financière mensuelle. Pour les opérationnels, cette souplesse représente, selon la direction, un réel avantage différentiel sur le marché.

SIEMENS

Effectifs : 11 800 en 2001.

Nombre de sites : 40.

Chiffre d'affaires : 3,7 milliards d'euros.