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UBS La banque suisse chasse les jeunes talents

SANS | publié le : 12.11.2002 |

L'Union des banques suisses (UBS) a fait du recrutement de jeunes diplômés une priorité de sa politique de ressources humaines. Dans ce cadre, elle mise sur un programme de formation interne de dix-huit mois.

Elle est devenue le symbole de la puissance financière helvétique. L'Union des banques suisses (UBS) a glané ses galons de leader mondial pour l'activité traditionnelle de "banque privée" pour les particuliers, depuis sa retentissante fusion, en 1999, avec la SBS (Société des banques suisses). La restructuration avait été gérée essentiellement par des départs en préretraite à partir de 55 ans, sept ans avant l'âge légal en Suisse. Depuis, le nouveau groupe s'est organisé en quatre groupes d'affaires : Wealth management & Business banking (la banque traditionnelle), UBS Warburg (banque d'inves- tissement, notamment pour les entreprises), UBS Asset Management (gestion de fonds) et Paine Webber aux Etats-Unis. Chacune de ces entités dispose de son propre service des ressources humaines, largement autonome par rapport au siège de Zurich.

Pour UBS, garder le statut de compétiteur mondial suppose d'amener vers soi les jeunes talents que s'arrachent les concurrents anglo-saxons. Cette quête de la compétence repose sur un impressionnant travail de séduction auprès des universités et des grandes écoles du monde entier. En deux mois, de fin septembre à fin novembre, ce sont, ainsi, pas moins de 55 forums et manifestations sur les carrières qu'auront arpenté les recruteurs d'UBS en Europe. A leur planning figurent, entre autres, un "forum de la finance" à HEC, une présentation à l'ESCP et un séminaire "investment banking" à l'Essec. L'objectif consiste à attirer les 600 jeunes diplômés que la banque embauche, chaque année, en moyenne. Arriver les bras surchargés de diplômes en sciences économiques et financières n'ouvre pas les portes à coup sûr.

« Nos tests et entretiens visent d'abord à évaluer la faculté de prise de décision et de travail en équipe, ainsi que le comportement du candidat en général », expose Peter Merz, directeur des RH pour la région de Bâle. L'intégration peut, bien sûr, être immédiate. Mais UBS continue à miser sur une formation préalable en interne. Ce programme "Junior key people training" s'assimile à un contrat d'apprentissage de haut niveau. Le jeune crack est placé en situation réelle pendant dix-huit mois et complète ses connaissances par quelques cours théoriques, tout en étant déjà rémunéré. Les salaires se situent « complètement dans la moyenne du marché, mais sans surenchère ». Ils s'accompagnent d'une participation aux bénéfices et d'une mutuelle maison, service appréciable en Suisse où l'assurance maladie repose, pour l'essentiel, sur le privé. Les perspectives de carrière sont variées et la mobilité vivement souhaitée. Le site intranet diffuse à tous les employés les offres de poste. Un séjour à l'étranger, dans l'un des quelque 50 pays où la banque est implantée, devient presque indispensable pour progresser dans la hiérarchie.

« Le passage d'une branche à l'autre de la banque sera de plus en pus fréquent et nous y mettrons les moyens de formation nécessaires », ajoute Peter Merz. En proclamant « vivre le changement comme une chance », UBS rompt aussi un peu avec la tradition germanique de la progression linéaire et préprogrammée au sein d'une même entreprise.

REPERES

24

milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2001.

68,5

milliards d'euros de capitalisation boursière à fin 2001.

69 985

salariés au 31 décembre 2001.