Les services du personnel le savent bien, les 35 heures sont synonymes d'augmentation du volume de congés à traiter. Ainsi, BNP-Paribas Equitie France, entreprise d'investissement, passée aux 35 heures en octobre 2000, a vu le nombre de demandes de congés subitement passer à une cinquantaine par jour, contre une vingtaine auparavant. Un volume qui s'explique, en partie, par la convention collective des sociétés de Bourse, permettant de poser des demi-journées de RTT.

Trop pour le système de gestion combinant un logiciel maison et son lot de formulaires. Trop, également, pour le service du personnel, qui consacrait trois à quatre heures par semaine et par personne à la gestion des congés. D'où des encombrements et un traitement pouvant aller jusqu'à une semaine. Décision a donc été prise, en mars 2001, d'informatiser le processus. Selon le principe du self-service, les salariés peuvent, désormais, poser leurs congés en ligne et obtenir l'accord de leur hiérarchie par la même voie. Le logiciel aurait permis au service du personnel d'économiser huit jours de travail par mois.

C'est la solution externalisée Mercure ERM de Cegedim SRH, déjà en charge de la paie et de la formation de BNP-Paribas Equitie France, qui a été choisie. Avantage : les logiciels de paie et de congés sont compatibles. « Le même consultant de Cegedim nous a suivis depuis le début », indique Jean-Pierre Allot, le DRH. En outre, le projet BNP-Paribas Equitie France est un projet pilote pour Cegedim, qui commercialise Mercure depuis maintenant un an, avec, à la clé, un tarif intéressant pour la société.

Le contrat a été signé en décembre 2001 et le démarrage a eu lieu en juin dernier. La mise en place est estimée à quatre mois effectifs, pour tester le système et procéder aux dernières modifications. Il a, par exemple, fallu modifier l'accord d'entreprise pour l'adapter aux pratiques. Il prévoyait, en effet, que les congés devaient être déposés au minimum deux jours avant d'être pris. Une règle apparemment peu respectée, mais dont le contournement ne posait pas de problèmes avec un système en partie manuel. Un logiciel n'étant pas aussi compréhensif, on se heurtait parfois à un blocage.

Le dispositif a été bien accepté dans cette société où les salariés, tous équipés en ordinateurs, ont de « l'appétence pour l'informatique », selon le DRH. « Disposant d'une vision générale des congés dans leur service, les salariés peuvent poser leurs demandes en connaissance de cause et acceptent mieux la décision de leur hiérarchie », ajoute Jean-Pierre Allot.

Effectifs : 224 salariés.

Produit net bancaire 2001 : 60 millions d'euros.