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SANS

« Présenter les packages en équivalence salaire »

SANS | publié le : 12.11.2002 |

E & C : Quels sont les moyens à la disposition des entreprises pour optimiser leurs rémunérations ?

D. H. : Il est difficile, actuellement, pour les entreprises, d'augmenter les packages des cadres. Ainsi, nombre d'entre elles sont obligées de mieux présenter la va- leur de ces packages, en utilisant, par exemple, un mécanisme d'équivalence salaire sur les divers éléments d'épargne salariale, d'actionnariat ou de retraite.

D'autre part, elles travaillent sur la cohérence de leur système de rémunération, surtout au niveau des rémunérations internationales (pri- mes d'expatriation, jetons de présence, split-contracts), qui permettent une optimisation fiscale et sociale non négligeable. Enfin, les entreprises retravaillent également sur le déclenchement des bonus liés à la performance et, notamment, sur la pertinence des indicateurs qui y sont rattachés.

E & C : Dans une période aussi baissière, les stock-options restent-elles un outil de fidélisation ?

D. H. : 50 % des dernières attributions de stock-options des sociétés du CAC 40 sont actuellement "sous l'eau", c'est-à-dire avec un prix d'exercice supérieur au cours actuel de l'action. Il est donc difficile d'en faire encore un élément de motivation.

D'autre part, les changements à venir au niveau des normes comptables IAS vont les rendre encore moins attrayantes pour l'entreprise émettrice. En effet, pour l'instant, une option de souscription ne coûte rien à l'entreprise (la dilution est supportée par les actionnaires).

Les normes IAS, applicables en France à partir de 2005, pour les entreprises pu- bliant des comptes consolidés, obligeront celles-ci à intégrer la "juste valeur" d'une option comme une charge comptable lors de l'attribution. Les entreprises risquent donc d'être tentées de réduire le périmètre de bénéficiaires et de multiplier les conditions de performance liées à la levée de ces options, afin de diminuer leur "juste valeur". Ainsi, il est probable que les stock-options seront de moins en moins attribuées automatiquement à un large périmètre de bénéficiaires, et qu'au contraire, elles serviront de rétribution de la performance individuelle pour un nombre réduit d'élus.