Permettre aux PME de prendre pied sur les marchés étrangers : c'est le souci du ministre délégué au Commerce extérieur, François Loos. Et l'une des solutions passe par le Volontariat international en entreprise (VIE), qui a remplacé, l'an dernier, la coopération, disparue avec le service militaire.

Le ministre a ainsi annoncé, le 5 novembre dernier, lors du Forum annuel du VIE, à Paris, une liste de 100 lieux d'accueil pour faciliter le recrutement de nouveaux volontaires. Ces "toits", proposés à ceux qui travaillent pour une PME ne disposant pas d'une implantation locale, sont offerts, aux trois quarts, par les missions économiques françaises à l'étranger, mais aussi, pour 25 d'entre elles, par des multi- nationales telles que TotalFinaElf, Carrefour, Vivendi Environnement ou Beaufour Ipsen.

« Cette liste n'est qu'un début, a assuré le ministre. J'ai demandé aux missions économiques de nous faire part régulièrement des disponibilités. » Un numéro de téléphone Azur, permettant aux PME d'entrer directement en contact avec une cellule VIE/PME, a également été créé. Et François Loos souhaite doubler le nombre de VIE en 2003, qui passeraient à 3 000, contre quelque 1 500 cette année, pour 34 000 candidats au départ.

Le VIE est ouvert aux garçons et aux filles de 18 à 28 ans, pour une mission professionnelle à l'étranger d'une durée de six à vingt-quatre mois. Le volontaire étant doté d'un statut public, il n'est pas intégré dans l'effectif et l'entreprise est exonérée de toute charge sociale le concernant. La gestion administrative du dossier est assurée par Ubifrance, agence française pour le développement international des entreprises. Depuis février 2001, date de lancement du dispositif, 2 349 VIE sont partis en mission et 70 % d'entre eux ont ensuite été embauchés par l'entreprise.