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Une mauvaise année 2001 pour le privé

SANS | publié le : 05.11.2002 |

La réduction du temps de travail, l'échec des négociations sur la formation professionnelle et la morosité générale portent un coup à l'activité des prestataires de formation privés, adhérents à la Fédération de la formation professionnelle (FFP).

Moins 1 % de chiffre d'affaires en 2001, après des années de croissance de l'ordre de 4 % par an. Certes, les 300 adhérents du syndicat de Fédération de la formation professionnelle (FFP, sociétés privées et associations), s'attendaient à pire, mais c'est quand même une mauvaise nouvelle. « C'est un coup d'arrêt », déclare Jean-François de Zitter, vice-président de la FFP, en présentant, le 22 octobre dernier, les résultats d'une enquête*. « Un environnement économique morose et le manque de dispositions légales sur la formation dans le dispositif de la RTT sont à l'origine de ce coup de frein », estime le président de la Commission économique de la Fédération.

Avec un chiffre d'affaires de 788 millions d'euros, soit, donc, une baisse de 1 % par rapport à 2000, la FFP représente environ 25 % de l'ensemble de ce qui est vendu en France en formation professionnelle, quel que soit le statut d'origine du prestataire : privé, public ou parapublic. Dans le même temps, le cap du million de stagiaires a été dépassé (1 107 434, contre 964 843 en 2000).

Source des recettes

Le chiffre d'affaires des adhérents FFP a pour origine principale les entreprises et les collecteurs : 566 millions d'euros (72 % des recettes contre 64,5 % en 2000). Cette somme est réalisée au titre du plan de formation (71 %), de l'alternance (9 %), de l'apprentissage (5 %) ou provient d'autres origines (sous-traitance). En 2000, l'alternance représentait 19,5 % des recettes. Les difficultés de financement de l'alternance, au cours de l'année 2001, se sont traduites par une baisse de l'activité des organismes sur ce secteur. Ce fait corrobore l'étude publiée, quelques jours auparavant, par l'Agefos-PME, un des plus importants financeurs d'alternance en France, qui a enregistré une chute de 39 % de ces contrats entre juillet 2001 et juillet 2002 ! Autre source de recettes : les pouvoirs publics (formation des agents de l'Etat et formation des publics spécifiques : demandeurs d'emploi, jeunes, publics en reconversion, Sife...). Elles ont diminué en 2001 (200 millions d'euros contre 244 millions d'euros en 2000), confirmant, ainsi, la baisse des financements publics.

Domaines d'activité

La moitié de l'activité est réalisée dans trois domaines : les formations générales, préprofessionnelles et d'insertion (17 % contre 20 % en 2000), les formations spécifiques à des métiers (17 % contre 19 % en 2000) et les formations linguistiques (17 % contre 15 % en 2000).

2002 s'annonce-t-elle sous de meilleurs auspices ? Non. Les dirigeants d'organismes FFP prévoient une baisse de 10 % de leur chiffre d'affaires.

* Cinquième enquête annuelle de l'Observatoire économique de la FFP réalisée par GMV Conseil auprès des adhérents de la FFP.

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