Les Français ont une vision très floue du secteur des services. C'est ce qui ressort d'un sondage Taylor Nelson Sofres*, commandé par le Medef et présenté à l'occasion du Forum "Avantages services", le 24 octobre dernier. Ainsi, seuls 39 % des sondés disent le connaître. Et lorsqu'il leur est demandé de préciser leur pensée, ils citent, en priorité, les services publics (62 %). Un tiers uniquement de l'échantillon fait le lien entre services et secteur privé. Aux oubliettes, donc, le commerce, le tourisme, les professions libérales et, surtout, les services aux entreprises, comme l'intérim, la banque, l'assurance, l'informatique, la restauration collective...

« On nous ignore, se plaint Georges Drouin, président du Comité de liaison avantages services, rassemblant 21 branches professionnelles patronales de services marchands. Pourtant, 70 % des créations d'emploi émanent des entreprises de ce secteur, celles-ci occupant 40 % de l'emploi marchand. »

Bien décidé à se faire entendre sur la scène publique et à tordre le cou aux idées reçues associant services à petits boulots ou à métiers peu qualifiés, le Comité lance une série de propositions. Parmi elles : intégrer cette notion de service et de la relation client dans l'ensemble du système éducatif, développer des dispositifs de reconnaissance et de valorisation des compétences et, enfin, adapter la législation sociale aux exigences de mobilité, de flexibilité et de réactivité qui caractérisent les services. Visées ? Les 35 heures et la loi de modernisation sociale.