Dans sa sixième livraison du portrait social de la France, l'Insee confirme, notamment, le renversement de tendance que subit le marché de l'emploi. Ainsi, la hausse - 180 000 postes -, enregistrée en 2001, est bien faible au regard des 550 000 postes de 2000. Quant au travail intérimaire, qui avait fortement contribué aux créations d'emploi dans les années précédentes, il perd 53 000 postes en 2001.

Du côté du chômage, l'institut chiffre la chute du nombre de chômeurs, entre mi-1997 et mi-2001, à 836 000. Depuis, 101 000 nouveaux demandeurs d'emploi se sont inscrits à l'ANPE, ce qui correspond à une hausse de 0,4 %. Les premières victimes de cette inflation : les jeunes de moins de 25 ans, dont le taux de chômage s'établit à 21,2 % en juin 2002.

A noter : la population active compte, aujourd'hui, 26,3 millions de personnes (12,1 millions de femmes et 14,2 millions d'hommes), soit une progression de 239 000 actifs en un an, contre 180 000, en moyenne, entre 1997 et 2001. L'explication ? L'arrivée plus massive des femmes sur le marché du travail, dont le taux d'activité se rapproche, peu à peu, de celui des hommes. Il est de 80 %, contre 95 % pour les hommes, entre 25 et 49 ans. Autre changement : le taux d'activité global entre 50 et 64 ans, de l'ordre de 64,9 % en mars 2002, remonte après avoir chuté en continu pendant dix ans.